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A la rentrée, les responsables de la candidature de Paris aux JO-2024 devront valider l'implantation des infrastructures, sportives et autres, encore à construire. En attendant, leurs experts sillonnent toujours la Seine-Saint-Denis à la recherche du meilleur scenario urbanistique.
Ses grandes lignes étaient déjà écrites dans le rapport de faisabilité et d'opportunité remis à la Maire de Paris en février dernier par les partisans d'une candidature olympique et qui recensait les besoins non couverts: un Village olympique, un centre des médias, une piscine, un stade de hockey, un stade de tir et une demi-douzaine de pavillons temporaires.
Principaux critères: privilégier l'existant, s'appuyer sur les infrastructures de transport planifiées dans le cadre du Grand Paris Express, enfin utiliser le patrimoine culturel de Paris et notamment ses plus emblématiques monuments.
Partant des principes que l'existence du Stade de France discréditait l'idée de la construction d'un nouveau stade olympique et que 80% des sportifs devaient résider à moins de 30 minutes de leur lieu de compétition, "l'option Nord est vite devenue incontournable", dit-on à la Région, l'un des acteurs du projet avec la Ville, l'Etat et l'Association Ambition Olympique représentant le mouvement sportif.
D'abord au nombre de 5 candidats, ce sont aujourd'hui deux sites du Nord de Paris, La Courneuve et Saint-Denis Pleyel, qui restent en lice pour accueillir, sur une quarantaine d'hectares, le village olympique de 17.000 lits. Ce dernier doit être financé à 70% (d'un total d'1,7 Md d'euros soit plus de la moitié du budget infrastructures des JO) par le secteur privé et est destiné à se transformer en logements après les Jeux.
- Accessibilité -
Moins précis sur la localisation du Village, Etienne Thobois, directeur général d'Ambition Olympique et expert logistique, explique que "les premiers sites éliminés l'ont été sur la base de la faisabilité technique, de l'accessibilité et de la distance, et de l'héritage." A ses troupes désormais de départager les deux finalistes.
"L'accessibilité doit être routière, pour les athlètes qui se déplacent en bus, et en transports en communs, pour les spectateurs, détaille-t-il. La complexité du site entre également en ligne de compte: y-a-t-il des lignes haute tension à enterrer, des sols à dépolluer? Tout cela, c'est plus compliqué mais c'est un formidable héritage."
Avec différents partenaires institutionnels, Thobois et ses troupes décortiquent les deux options qui passeront forcément par des relocalisations d'entreprises ou de particuliers.
L'emplacement du Village est la dernière grosse pièce manquante du puzzle olympique. "Si l'on arrive à venir poser le Village au Nord", reprend-il, le centre des médias trouvera sa place au Parc des Expositions du Bourget, l'un des rares lieux de ce genre en région parisienne disponible 11 mois avant l'été 2024, une exigence du CIO.
La piscine se construira tout naturellement à Aubervilliers, commune qui l'attend depuis la candidature parisienne aux JO de 2012. La piscine de water polo sera elle construite dans un autre site, toujours dans le département de Seine-Saint-Denis.
Quant aux pavillons temporaires, ils pourraient voir leur nombre se réduire si les projets lancés dans le 93 et en Ile de France en général voient le jour avant la date fatidique: le Dôme Arena de Sarcelles ou le Colisée de Tremblay-en-France par exemple. En tout état de cause, leur construction et leur financement se fera en dehors des Jeux.
Paris-2024 ne doit, pour ses promoteurs, pas être un prétexte à la folie bâtisseuse.