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Le monde sportif français s'est approprié la candidature de Paris à l'organisation des JO-2024, à peine lancée mardi depuis le siège du Comité national olympique (CNOSF), tout le contraire de la précédente campagne menée par les politiques.
"Quel pied de vous voir tous là!": Tony Estanguet , triple champion olympique de canoë et membre du CIO, a résumé la tonalité générale du lancement de la candidature parisienne.
Des JO promus pour des sportifs, par des sportifs enthousiastes: quel symbole en effet que de voir ces champions se succéder pour prendre la parole et célébrer l'officialisation.
Teddy Riner , Nicolas Batum, Laura Flessel , Renaud Lavillenie , Florian Rousseau ... ils étaient 150 "olympiens" transformés en promoteurs officiels. Bien loin de la campagne pour les JO-2012 orchestrée par les politiques et symbolisée par le visage déconfit du maire de Paris d'alors, Bertrand Delanoë, au moment de la défaite face à Londres.
Mardi, les politiques ont sagement cédé le pas, à l'image de la maire de Paris Anne Hidalgo, bien présente au CNOSF mais qui n'a que brièvement pris la parole. Elle attendra l'après-midi pour communiquer pleinement, comme le fera plus tard le 14 juillet le président de la République François Hollande.
"Il nous a fallu deux ans pour rassembler tous ces sportifs", s'est réjoui Bernard Lapasset, futur président du comité de candidature.
"C'est un bel accueil. Paris 2024, ça m'inspire tous mes souvenirs d'olympien", a glissé Jason Lamy Chappuis, champion olympique 2010 de combiné nordique et dernier porte-drapeau d'une délégation française lors de JO, à Sotchi en 2014.
"Je suis là pour montrer que les sports d'hiver sont présents et soutiennent la candidature parisienne même si ce seront des JO d'été. C'est important de montrer qu'on est impliqué", a ajouté le désormais retraité.
-"Un projet sur 9 ans"-
"Les Jeux, c'est quelque chose de magnifique. Mais le plus important c'est la jeunesse", a commenté pour sa part Marie-Josée Pérec.
"Que peut-on offrir de mieux à notre jeunesse? Pour eux, ça va être un projet qui sera sur 9 ans, un cap. C'est quelque chose qui va leur permettre de rêver et aujourd'hui on leur doit ça, on leur doit quelque chose de vrai, de palpable. On leur doit d'avancer vers quelque chose de très beau", a expliqué la triple championne olympique en athlétisme (400 m 1992-1996, 200 m 1996).
"Il faut qu'on soit solidaires", ont lancé en choeur Laura Flessel et Teddy Riner .
Les Jeux à Paris en 2024? Une formidable motivation aussi pour prolonger sa carrière, pour nombre d'athlètes encore en activité.
"C'est un gros défi et une vraie ambition. Je me sens directement concerné. J'ai toujours dit que si les JO sont à Paris en 2024, je fais tout pour y être", a ainsi lancé Renaud Lavillenie , le recordman du monde de la perche qui aura 37 ans en 2024.
"Ce sera encore jouable, donc on va voir, a-t-il ajouté. Le plaisir est tellement énorme de faire des JO, j'ose imaginer ce que ça peut être en France".
"On compte sur ce réseau d'athlètes, qui sont légitimes et compétents", reconnaît bien volontiers Tony Estanguet , ancien sportif et futur vice-président de Bernard Lapasset.
"On va les utiliser pour constituer le meilleur dossier. Puis pour le partager avec la population française. Et enfin pour faire la promotion à l'international. Car les athlètes sont les mieux placés pour parler à leurs pairs", a conclu Estanguet.
Avec cette candidature officielle, la politique devient de facto le nouveau terrain de jeu des sportifs.