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Le marathon est lancé: cinq villes sont officiellement candidates à l'organisation des jeux Olympiques d'été 2024, à savoir Budapest, Hambourg, Los Angeles, Rome et Paris, a annoncé mercredi le Comité international olympique, qui choisira la ville hôte en septembre 2017.
Toronto et Bakou, qui avaient montré de l'intérêt, ont finalement renoncé à se lancer dans cette course d'obstacles de deux ans, où Los Angeles et Paris figurent parmi les villes favorites pour succéder à Rio en 2016 et Tokyo en 2020.
"Nous accueillons cinq villes exceptionnelles, aux qualités indéniables", a déclaré le président du CIO, Thomas Bach , quelques heures après la date limite de candidature fixée à mardi minuit. "Il ne s'agit pas de quantité mais de qualité dans cette compétition qui sera forte et fascinante".
"Toutes les candidatures sont de très haut niveau. Ce sera une très belle compétition entre 5 villes, 5 pays, 5 territoires", a réagi à l'AFP Bernard Lapasset, président de World Rugby (ex-IRB) et à la tête avec le triple champion olympique Tony Estanguet du comité de candidature parisien.
"Maintenant, à nous de faire valoir notre engagement le plus fort qui soit" et d'être "le plus compatible avec ce que recherche le CIO", a avancé M. Lapasset à Londres, où il prépare l'ouverture du Mondial-2015 de rugby.
Alors que ces Jeux seront les premiers à être attribués entièrement dans le cadre de l'Agenda-2020, réforme visant à réduire le coût de la candidature comme de l'organisation en utilisant notamment des infrastructures existantes ou temporaires, les comités de candidature déjà au travail devront s'inspirer de la "philosophie" défendue par M. Bach: "présenter un projet authentique" et expliquer "quel héritage ces Jeux laisseront", a-t-il souligné.
Pour 2024, la contribution du CIO au comité d'organisation passe à 1,7 milliard de dollars (1,5 md EUR), contre 1,5 md USD pour Rio-2016, a ajouté M. Bach, rappelant que le budget d'infrastructures était distinct. "Chaque comité d'organisation peut être confiant dans le fait qu'il dégagera des bénéfices", a-t-il promis.
- Deux poids lourds -
Face aux deux poids lourds que constituent Los Angeles, pourtant candidat de substitution après le retrait de Boston, et Paris, berceau de l'olympisme moderne mais encore blessée par deux échecs successifs, Hambourg devra encore passer l'obstacle d'un referendum populaire organisé le 29 novembre, même si les sondages sont actuellement plus que positifs.
Rome, hôte des Jeux de 1960, mise de son côté sur un projet compact et sur le soutien total du gouvernement. La capitale hongroise pourrait quant à elle pâtir de son peu d'expérience dans l'organisation d'événements sportifs mondiaux et du manque d'infrastructures.
Le dossier parisien est déjà bien avancé avec l'utilisation entre autres du Stade de France, Bercy et Roland-Garros. Si certains sites sont encore à choisir, comme le site du Village Olympique, Paris-2024 vient de retenir Marseille pour y disputer les épreuves de voile.
Los Angeles, déjà hôte des Jeux en 1932 et 1984, pourra s'appuyer sur de nombreuses installations existantes, dont le Coliseum qui serait modernisé.
Jusqu'au bout, Toronto, qui vient d'organiser les jeux Panaméricains, a pesé le pour et le contre mais, mardi, le maire de la capitale de l'Ontario a finalement renoncé face aux incertitudes financières.
Bakou, qui avait accueilli en juin les premiers jeux Européens, a également envisagé de se porter de nouveau candidate, avant de renoncer, tout comme Doha, a indiqué M. Bach. "Doha a décidé de renoncer durant la phase d'invitation. Nous avons eu des discussions avec Bakou mais, ensemble, nous sommes arrivés à la conclusion qu'il fallait poursuivre les évaluations et que nous resterions en contact pour développer une candidature forte pour 2028 ou une autre date", a-t-il expliqué.
- Agenda-2020 -
Dans le cadre de l'Agenda-2020, le processus de désignation de la ville hôte pour 2024 a été largement remanié. Principal changement: la "shortlist", qui consistait à éliminer les candidatures les moins convaincantes, est abolie. Sauf accident de parcours, toutes les villes candidates au 15 septembre seront donc présentes lors du vote final en septembre 2017 à Lima.
Au Pérou, lors de la 130e session du CIO, la présentation des dossiers de candidature devrait donc être très longue et l'élection très piégeuse en fonction des alliances nécessaires et des reports de voix entre les tours.
La procédure de candidature a aussi été modifiée. Aux deux phases de villes "requérantes" et villes "candidates" succède une procédure en trois phases: une première d'explication du concept (jusqu'en février 2016), une deuxième où les villes apporteront des garanties (jusqu'en octobre 2016) et enfin une 3e où elles expliqueront la mise en place du projet.