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Réunis depuis lundi dans 12 ateliers de travail, champions, chefs d'entreprises et responsables politiques ont jusqu'à fin octobre pour répondre à une question: la France peut-elle prétendre à l'organisation des JO en 2024 ?
En charge de chantiers, les anciens champions olympiques, Tony Estanguet (canoë), désormais membre du Comité international olympique (CIO), Marie-Jo Pérec (athlétisme), Laura Flessel (escrime), ou encore Stéphane Diagana (athlétisme) se sont succédé lundi au Comité national olympique et sportif (CNOSF) pour présenter leur atelier respectif en tentant déjà de plaider en faveur d'une candidature.
Ainsi, Marie-José Pérec a répondu avec son c?ur de championne: "Pour la beauté des Jeux, pour cette chose unique qu'on vit. Et avoir un tel événement chez soi, c'est juste extraordinaire pour une population. Regardez Londres et l'héritage que ces Jeux (2012) ont laissé".
Cet élan du c?ur ne suffira cependant pas à motiver politiques et mouvement sportif à aller de l'avant. Après avoir essuyé 4 échecs successifs, la France ne veut plus foncer tête baissée sans avoir réfléchi auparavant.
Lundi a donc été lancée l'étude d'opportunité, qui consiste en 12 ateliers de travail bâtis sur 4 thèmes et mobilisant quelque 200 personnes: expérience olympique et paralympique, héritage sportif, héritage sociétal, héritage économique et territorial.
-'Pas le droit à l'erreur'-
Les 12 ateliers constitués se réuniront lors de 3 sessions programmées entre le 16 juin et le 14 septembre, avec 3 questions au c?ur de leurs travaux: en quoi la proposition répond à un besoin pour la France ? en quoi la proposition inciterait le CIO à voter pour la France ? En quoi la proposition est-elle véritablement innovante ?
La ministre de la Jeunesse et des Sports, Najat Vallaud-Belkacem a résumé la démarche: "Bien sûr qu'on a envie des ces Jeux mais on doit prendre du temps pour se poser la question, on n'a pas le droit à l'erreur. Et cette façon de travailler est idéale".
Comme l'a souligné Geoffroy Roux de Bézieux, vice-président délégué du Medef, "il s'agit de se dire: est-ce qu'on peut le faire avant d'annoncer tout-de-go qu'on va le faire".
La France a donc choisi de prendre son temps. Elle ne se positionnera pas sur une éventuelle candidature avant l'été 2015 (pour un dépôt auprès du CIO au plus tard en septembre 2015).
"Plus on passera de temps sur ce projet et plus ce sera facile de le vendre derrière, je pense, et susciter l'adhésion des membres du CIO", a assuré Tony Estanguet .
Les conclusions de l'étude d'opportunité seront connus fin octobre. Si les résultats sont positifs, une campagne de mobilisation nationale sera alors lancée avec la mise en place d'actions de financements participatifs.