Happy Birthday : |
© AFP/LIONEL BONAVENTURE
Le logo officiel de Paris 2024 projeté sur l'Arc de Triomphe à Paris le 9 février 2016
La candidature de Paris aux JO-2024, qui a basculé dans sa deuxième phase il y a une semaine, à peine son premier dossier remis au CIO, doit désormais travailler sa communication nationale, tout en restant très sobre à l'étranger.
Revue de détails des chantiers de l'année de Paris-2024 recensés par Bernard Lapasset, coprésident aux côtés de Tony Estanguet :
MAITRISER LES POLITIQUES
C'est l'une des plus belle réussite des premiers mois de la candidature, soulignée d'ailleurs par le président du CIO en personne, Thomas Bach , qui avait loué en décembre dernier l'unité inédite entre sportifs et politiques et la présence d'anciens athlètes aux postes clés du dossier.
"La candidature n'est plus un projet sportif, c'est un projet d'intérêt national et à ce titre un enjeu politique", a expliqué Bernard Lapasset mercredi, lors d'une rencontre avec la presse. "Il faut faire attention à ce que la puissance de l'enjeu ne donne pas la tentation aux politiques de reprendre la main."
Le président de World Rugby avoue être en "relation quotidienne" avec les responsables des différents partis et avoir même commencé sa tournée des candidats potentiels à la présidentielle pour pérenniser le contrat jusqu'à l'élection de la ville hôte des JO-2024, en septembre 2017.
CONVAINCRE LES FRANCAIS
La cérémonie de présentation de la candidature à la Philharmonie de Paris le 17 février a sonné le coup d'envoi d'une grande campagne de communication: slogan, affiches, logo... Paris-2024 a désormais tous ses attributs et va lancer, via son site, une vaste campagne de consultation destinée à recueillir avis et propositions des Français désireux de collaborer au projet.
"La question du référendum ne se pose plus", estime Bernard Lapasset. "La question n'est pas oui ou non, c'est quel est pour vous le meilleur projet pour quel héritage."
Objectif: faire monter crescendo le taux d'adhésion populaire aux Jeux, déjà satisfaisant avec 65% de Français favorables.
TRAVAILLER DISCRETEMENT A L'ETRANGER
Jusqu'au 3 février 2017, les opérations de communication des quatre villes candidates (Budapest, Los Angeles, Paris, Rome) sont sévèrement encadrées par le CIO. Elles n'ont ainsi pas le droit d'évoquer leur projet avec des membres de l'institution, ni de communiquer à l'étranger.
Paris-2024 n'aura même pas la possibilité de le faire pendant l'Euro de foot, le Tour de France ou Roland-Garros, considérés comme des manifestations internationales.
Seuls les JO de Rio offriront une plateforme réduite aux candidatures, où même la taille des stands sera réglementée.
Se pose également le problème du statut de Bernard Lapasset, président d'une fédération internationale, qui pourrait renoncer à briguer un nouveau mandat à World Rugby pour ne pas gêner la candidature parisienne.
LA CONCEPTION DU DOSSIER DE PHASE II
Il doit être remis au CIO en octobre 2016 et, après les éléments techniques sur les sites contenus dans le dossier de phase I rendu mi-février, "apportera des précisions sur le financement du projet, son héritage matériel et immatériel et sa gouvernance", poursuit Bernard Lapasset.
A ce titre, la recherche de partenaires se poursuit. Paris-2024 devrait bientôt annoncer l'arrivée d'un huitième sponsor à 2 millions d'euros, sur les quinze prévus. Des entreprises appelées à participer à la construction du projet après 2017, en cas de succès de la candidature.