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La petite sirène des JO-1988 de Séoul a replongé: Janet Evans ne tente pas à 44 ans un come-back désespéré, mais espère offrir en 2024 à Los Angeles les jeux Olympiques d'été pour la troisième fois, après 1932 et 1984.
Vingt-sept ans après avoir stupéfait à tout juste 17 ans le monde de la natation dominé alors par des Allemandes de l'Est suvitaminées, Evans, triple championne olympique (400 et 800 m libre, 400 m quatre nages) à Séoul, s'est lancée un nouveau défi.
Elle est devenue cet automne l'une des vice-présidentes de LA 2024.
"Pour moi qui suis née et qui a grandi en Californie du sud, c'est un rêve devenu réalité. Quand on a participé aux JO, quand on a été championne olympique, on n'a qu'une envie: redonner d'une façon ou d'une autre tout ce qu'on a reçu durant sa carrière", explique-t-elle à l'AFP.
Comme beaucoup d'anciens athlètes de haut-niveau, Evans a gagné sa vie une fois sa carrière terminée avec des séminaires de motivation dans des entreprises à travers les Etats-Unis.
Jusqu'en octobre dernier, où elle a reçu un appel téléphonique des dirigeants de LA 2024, le comité de candidature à l'organisation des JO-2024, appelé à la rescousse après l'abandon de Boston originellement désigné par le Comité olympique américain pour défendre les chances des Etats-Unis.
Evans, rejoint depuis par la légende des Lakers et joueur emblématique de la Dream Team 1992 Magic Johnson, est notamment en charge de toutes les questions liées à l'accueil des athlètes.
"Nous voulons que les athlètes soient au coeur de ces Jeux: les athlètes seront reçus et entourés comme jamais avant dans des JO", assure-t-elle.
- Les JO-1984, 'un tournant' -
Durant sa carrière, Evans, longtemps référence ultime sur les longues distances avant que ses records du monde soient effacés, sur 400 m en 2006 par la Française Laure Manaudou et sur 800 m en 2008 par la Britannique Rebecca Adlington , a participé aux JO de Séoul (1988), de Barcelone (1992) et d'Atlanta (1996), les derniers organisés par les Etats-Unis.
"Je n'ai que des bons souvenirs de mes JO, les athlètes sont toujours au coeur des Jeux, mais nous avons des projets incroyables pour eux si le CIO nous choisit: leurs besoins évoluent, que ce soit en compétition ou à l'entraînement, on peut toujours faire mieux dans ce domaine, ou dans leur quotidien au Village olympique, ou en matière de transports", énumére-t-elle.
Los Angeles, en concurrence avec Paris, Budapest et Rome, a l'énorme avantage à ses yeux d'avoir laissé un souvenir impérissable avec ses JO-1984.
Et pas seulement dans l'histoire olympique, mais aussi dans l'existence d'une adolescente de Placentia, dans le conté d'Orange.
"Les Jeux de 1984 sont les premiers dont je me souviens, j'étais déjà une bonne nageuse dans ma catégorie d'âge et j'ai assisté à la cérémonie d'ouverture, voir la vasque olympique s'embraser avait quelque chose de très émouvant", rappelle celle qui a collectionné quatre médailles d'or olympiques, cinq couronnes mondiales et 45 titres nationaux.
"Je sais que cela peut paraître bizarre de dire cela, car je n'avais que douze ans, mais ces Jeux ont été un tournant dans ma carrière: c'est à partir de là que la natation est devenue ma passion et que j'ai voulu faire tout ce qui était possible pour moi-aussi participer aux JO", assure Evans.
Et elle espère qu'une désignation de Los Angeles en 2017 par le Comité internationale olympique servira de révélateur "à des gamins et gamines qui ont 8, 9 ou 10 ans maintenant et qui pourraient participer aux JO-2024".