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Au terme d'une visite d'État de deux jours en Suisse, François Hollande est venu jeudi défendre la candidature quasi officielle de Paris aux jeux Olympiques d'été de 2024, qualifiée d'exemplaire par le président du Comité international olympique, Thomas Bach .
"J'ai dit (au président Bach) que la France serait prête à se mobiliser autour d'une candidature qui pourrait être déposée par le mouvement sportif pour Paris", a déclaré M. Hollande, à l'issue d'une visite du Musée olympique.
"Pour nous c'est un enjeu de participation, dans l'esprit de Pierre de Coubertin, et de mobilisation. Ce serait une formidable opportunité pour la France toute entière d'être au rendez-vous de 2024", a ajouté le chef de l'Etat.
Le président allemand du CIO a jugé lui "exemplaire" la très probable candidature parisienne. "Vous avez tous les atouts et vous pouvez entrer dans cette candidature avec toute confiance", a-t-il déclaré devant la presse, avant de lancer un: "bonne chance à la France !"
Autour du chef de l'État, sur les rives du Lac Léman: Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français, et Tony Estanguet , triple champion olympique en canoë et membre du CIO.
Le chef du mouvement olympique s'est félicité que le dossier parisien mette l'accent sur "l'héritage" avec l'utilisation d'installations existantes. De son côté, M. Hollande a salué l'attachement du mouvement olympique à la cause de l'environnement et officiellement invité le CIO à prendre part à la conférence mondiale sur le climat à Paris en décembre.
"Ce que nous avons appris aujourd'hui, c'est que la candidature de Paris va beaucoup mettre l'accent sur l'héritage et c'est l'esprit de l'agenda 2020", a ajouté Thomas Bach en référence à la réformes du CIO adopté en décembre et visant essentiellement à réduire le coût des Jeux.
Paris devrait faire officiellement acte de candidature en juin, la désignation de la ville hôte des Jeux d'été de 2024 étant prévue à Lima en 2017. Outre la capitale française, Boston, Hambourg et Rome sont d'ores et déjà officiellement en lice.
Dès novembre, le président Hollande avait pris les devants, passant outre les réserves exprimées dans un premier temps par la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, échaudée par deux échecs successifs de la capitale pour l'organisation des JO de 2008 (Pékin) et de 2012 (Londres).
- 'Modèle' -
Interrogé par l'AFP avant la rencontre, Tony Estanguet a fait valoir l'importance de "ce dialogue entre le CIO et le chef de l'État français". La France "a toujours été un acteur clé" du mouvement olympique.
Denis Masseglia a souligné "le calendrier favorable, après le vote du Conseil de Paris" lundi mais souhaiterait que la candidature de Paris soit officialisée "avant l'été" et le congrès que le CIO tiendra fin juillet à Kuala Lumpur.
"Nous savons qu'il y a des étapes à franchir, des procédures", a conclu M. Hollande. "Et une des raisons de cette rencontre était de savoir exactement les règles car dans toute compétition, il y a des règles".
"La France a beaucoup à offrir au mouvement olympique et a déjà beaucoup offert grâce à Pierre de Coubertin", le fondateur français du CIO qui avait transféré le siège de l'organisation à Lausanne en 1915, a encore souligné M. Bach, alors que peu de chefs d'Etat font le déplacement de Lausanne pour plaider leur cause.
Les responsables de la candidature parisienne seront de retour à Lausanne le 3 juin pour une réuion au CIO où ils pourront poser des questions techniques notamment sur les sites, avant l'annonce officielle de la candidature.
Dès son arrivée sur le sol helvétique mercredi le chef de l'État français avait "tourné la page" de la brouille fiscale avec la Suisse, estimant que cette question qui avait "empoisonné" les relations entre les deux pays était "derrière nous".
Ce contentieux avait lourdement pesé sur les relations, particulièrement crispées sous la présidence de Nicolas Sarkozy, qui avait décrété en 2009 que le "temps du secret bancaire (était) révolu".