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© AFP/Patrick KOVARIK
Tony Estanguet
avec la maire de Paris Anne Hidalgo, le 3 février 2017 dans la capitale française
La visite de la commission d'évaluation du Comité international olympique (CIO) est "un tremplin" et sa réussite "nécessaire mais pas suffisante", estime Tony Estanguet , coprésident du Comité de candidature de Paris-2024, à la veille de l'arrivée de la délégation du CIO.
Q: Qu'attendez-vous de ces trois jours, cruciaux dans le processus de candidature?
R: "Les échanges que l'on va avoir avec les membres du CIO pendant trois jours vont permettre de rentrer dans le détail. Jusqu'à présent, on n'a eu que quelques minutes de présentation (un premier oral devant les Comités nationaux olympiques, à Doha en novembre, et un second en avril à Aarhus au Danemark, à destination des fédérations internationales olympiques, NDLR) et c'était toujours assez frustrant. Là, enfin, on a deux jours et demi, des visites sur sites et des échanges en salle, pour se poser avec eux et enfin développer tout le travail de l'équipe de Paris-2024."
R: La journée de lundi s'annonce comme un temps fort avec la visite des sites...
Q: "La journée des visites est importante, on considère que c'est un atout. Pendant les Jeux, Paris va se transformer en parc olympique avec une grande compacité, 22 sports dans un rayon de 10 kilomètres autour du Village olympique. Je crois que c'est unique, ce serait inédit. On va leur montrer la force de notre concept technique. Mais il faut aller au-delà. La partie célébration n'est qu'un pilier, les journées du dimanche et du mardi seront aussi décisives pour montrer combien on a aussi pensé l'héritage et donné de la valeur à ce produit que sont les jeux Olympiques, au-delà des quelques jours de compétitions."
Q: En 2005, lors d'une visite identique, la candidature de Paris était sortie du lot dans le rapport final de la Commission d'évaluation, mais Londres s'était imposé. Quelle est l'importance de cette visite dans la décision finale du CIO?
R: "J'ai l'impression que c'est un tremplin. Ce n'est pas suffisant, mais c'est nécessaire. Il faut que l'on ressorte renforcés de cette commission d'évaluation, en ayant convaincu les membres du CIO qu'on a un dossier béton, qu'il y a une équipe professionnelle, qu'on est de bons partenaires pour le CIO, et qu'on est prêt. Mais on sait que ce ne sera pas suffisant. Derrière, la route sera encore longue, avec l'oral de Lausanne (11-12 juillet) et de Lima (le jour du vote des 95 membres du CIO, le 13 septembre). Mais on se rapproche du but. On est à quelques mois de l'échéance ultime, et l'étape de ce week-end, il ne faut pas la rater."
Propos recueillis en conférence de presse.