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Budapest, Hambourg, Los Angeles, Paris et Rome: cinq villes sont officiellement en lice pour accueillir les jeux Olympiques d'été 2024, à quelques heures de la clôture des candidatures mardi à minuit, alors que Bakou et Toronto réfléchissent encore.
La liste officielle et définitive sera annoncée "mercredi à 09h00 (07h00 GMT), heure à laquelle seront également mis en ligne tous les documents relatifs à la procédure 2024", a précisé le CIO.
Toronto, qui vient d'organiser les jeux Panaméricains, et Bakou, où se sont tenus les premiers jeux Européens en juin, "réfléchissent encore", a indiqué le directeur exécutif du CIO pour les JO Christophe Dubi.
Mais les élus canadiens se montrent très hésitants face aux incertitudes budgétaires, alors que Bakou s'interroge sur ses chances réelles.
Face aux deux poids lourds Los Angeles, candidat de repli après le retrait de Boston, et Paris, berceau de l'olympisme moderne mais encore blessée par deux échecs successifs, Hambourg devra encore passer l'obstacle d'un referendum populaire organisé le 29 novembre, même si les sondages sont actuellement plus que positifs.
Rome, hôte des Jeux de 1960, mise de son côté sur un projet compact et sur le soutien total du gouvernement. Du côté de Budapest, le manque d'infrastructures sportives ou hôtelières pourrait être un handicap.
- Nouvelle procédure -
Premiers Jeux à être attribués entièrement selon les recommandations de l'Agenda 2020, vaste train de réformes engagées par le président du CIO Thomas Bach , les JO-2024 s'inscrivent dans un processus de désignation largement remanié.
Principal changement: la shortlist, qui consistait à éliminer les candidatures les moins convaincantes, est abolie. Sauf accident de parcours, toutes les villes candidates au 15 septembre seront donc présentes lors du vote final en septembre 2017 à Lima.
La procédure de candidature a aussi été modifiée. Aux deux phases de villes "requérantes" et villes "candidates" succède une procédure en trois phases: une première d'explication du concept (jusqu'en février 2016), une deuxième où les villes apporteront des garanties (jusqu'en octobre 2016) et enfin une 3e où elles expliqueront la mise en place du projet, conclue en février 2017.
Chaque ville devra verser au total 250.000 dollars (220.500 euros) pour entretenir son rêve olympique, la première tranche de 50.000 dollars devant être versée avant le 15 octobre.
En septembre 2017 à Lima, lors de la 130e session du CIO, la présentation des dossiers de candidature devrait donc être très longue et l'élection de la ville hôte des JO-2024 très piégeuse en fonction des alliances nécessaires et des reports de voix entre les tours.
"Chaque fois que l'on a des présentations, c'est toujours très positif pour le mouvement olympique", avait expliqué M. Dubi, lors de la dernière session du CIO en août à Kuala Lumpur. "Le jour de l'élection sera très excitant", avait-il promis.
- Respect de l'Agenda ? -
Cet Agenda-2020, adopté en décembre à Monaco, vise globalement à réduire à la fois les coûts de candidature et d'organisation, en encourageant notamment l'utilisation d'installations existantes ou temporaires. Mais après le choix de Pékin pour les JO d'hiver 2020 en juillet dernier, certains observateurs s'interrogent sur la réalité de la mise en oeuvre des réformes promues par M. Bach.
Le projet présenté par la capitale chinoise, première ville à accueillir à la fois les Jeux d'été et d'hiver, semble en effet manquer de cohérence par rapport aux incantations de l'Agenda 2020. Manquant d'installations dédiées, Pékin va, comme en 2008, dépenser énormément pour la construction d'infrastructures, même si certaines installations de 2008 seront réutilisées. De plus, la Chine va devoir produire énormément de neige artificielle, une solution aux conséquences importantes sur l'environnement.
Pour 2024, concernant les budgets "les villes candidates devront se montrer aussi modestes et créatives que possible", a pourtant insisté M. Dubi: "Nous ne voulons pas de dépenses qui ne soient pas nécessaires".
En attendant de connaître le détail des dossiers, à ce jour les budgets consacrés uniquement à la candidature dévoilés par les villes apparaissent très contrastés: Paris annonce ainsi un budget de candidature de 60 millions d'euros, assez réaliste à la lumière des enjeux, quand Rome évoque un budget plutôt minimaliste de 10 millions d'euros.