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Budapest veut aller vite pour décider d'un possible retrait de sa candidature à l'organisation des JO-2024
Budapest veut aller vite pour décider d'un possible retrait de sa candidature à l'organisation des JO-2024, qualifiée mercredi de "rêve qui se dissipe" par le président du Comité olympique après le large succès d'une pétition contre la tenue des jeux en Hongrie.
Le maire de Budapest, Istvan Tarlos, membre du parti conservateur au pouvoir, va rencontrer dans la soirée le Premier ministre Viktor Orban pour discuter d'un forfait dans la course à l'organisation des JO "étant donné la fin de l'entente nationale", selon une délibération du conseil municipal prise mercredi.
"Ce qui n'a pas de sens, c'est de faire traîner les choses", a déclaré M. Tarlos lors de cette séance qui a tourné à la joute politique avec l'opposition sur un ratage de plus en plus probable.
M. Tarlos avait déjà expliqué qu'il "refuse(rait) d'ignorer la volonté du peuple", compte-tenu du succès de la pétition pour l'organisation d'un référendum anti-JO qui a recueilli 266.151 signatures en un mois, soit près de deux fois le quorum nécessaire pour obtenir une consultation locale.
Balázs Fürjes, président du Comité de candidature, a également appelé mercredi à une décision rapide: "si ceux qui nous ont tourné le dos ne nous redonnent pas leur soutien ici et maintenant, ça ne vaut pas la peine de continuer (...) nous allons nous ridiculiser: passer des mois dans des disputes et des querelles de partis, jusqu'au référendum (...) nous n'aurions plus aucune chance".
L'ancien gymnaste et président du Comité olympique hongrois Zsolt Borkai, également présent au conseil municipal, a parlé de la candidature hongroise au passé: "Je suis désolé de voir un rêve se dissiper (...) Nous aurions pu réaliser un rêve de 120 ans...".
Mardi, il avait évoqué une décision à venir "dans les prochains jours". Pour Lajos Kosa, chef du groupe parlementaire Fidesz (conservateurs), ce sera "d'ici une semaine".
Lancée par un mouvement de jeunes opposants, Momentum, la campagne anti-JO a dénoncé le coût du projet olympique, demandé davantage de moyens pour la santé et l'éducation et insisté sur les risques de "corruption" impliqués par les sommes en jeu, touchant une corde sensible dans l'opinion publique.
Budapest s'est singularisé en jouant la carte d'une candidature "modeste" et "à taille humaine", face aux poids lourds Paris et Los Angeles, les deux autres villes candidates encore en lice à sept mois de la désignation de la ville lauréate par le CIO.