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© AFP/Patrick KOVARIK
"Made for Sharing" ("Venez partager"), le slogan officiel de la candidature de Paris pour les JO-2024 projeté sur la Tour Eiffel, le 3 février 2017
"Made for Sharing": Paris-2024 a placé vendredi sa candidature olympique sous le signe du partage et de l'international, en dévoilant un slogan officiel en anglais, projeté sur la Tour Eiffel, emblème mondial de la capitale française.
Ce slogan aura tout de même une déclinaison en français, "Venez Partager", mais la version officielle est bien anglaise.
Dans le cadre fastueux du Musée de l'Homme, en face de cette Tour Eiffel illuminée aux couleurs de la candidature, ses principaux ambassadeurs ont présenté, en anglais encore, leur idée du partage à la presse internationale.
"Nous voulons partager la passion des Jeux lors d'une célébration inédite, dans les stades et dans les rues", a annoncé Tony Estanguet , co-président du comité de candidature, en ce jour de lancement de la campagne de promotion internationale.
"Nous voulons organiser des Jeux du partage dans un monde du partage", a-t-il ajouté.
La sécurité s'est invitée au menu des échanges, quelques heures après l'attaque de militaires dans le Carrousel du Louvre, par un homme armé d'une machette.
La gestion de cette agression a "montré la rapidité de la capacité de réaction de nos forces" de sécurité, a estimé le Premier ministre Bernard Cazeneuve, en réponse à la question d'un journaliste étranger.
- 'Une sécurité de très haut niveau' -
"La France n'a cessé d'adapter (son) dispositif de sécurité pour assurer la sécurité de grands événements", a rappelé l'ancien ministre de l'Intérieur.
"Le risque terroriste est partout dans le monde. C'est parce que nous avons été frappés que nous nous sommes adaptés. C'est ce que nous avons fait durant l'Euro-2016, c'est ce que nous ferons en 2024", a souligné M. Cazeneuve.
Anne Hidalgo, la maire de la capitale, est allée dans le même sens, louant "une sécurité de très haut niveau dans les lieux publics" et invitant, en anglais et espagnol, le monde entier à Paris "une ville vraiment globale, une capitale européenne, une cité qui appartient au monde".
C'est au monde que s'adressent désormais les partisans de la candidature française et leurs rivaux de Los Angeles et Budapest, autorisés par le CIO à communiquer à l'international depuis vendredi, après des mois de discours limités à leurs seuls territoires, à un peu plus de sept mois de l'élection à Lima le 13 septembre.
Les candidates peuvent s'adresser à un public étranger, utiliser les événements sportifs d'audience internationale pour s'exposer médiatiquement et surtout entrer dans le détail de leur dossier avec la centaine d'Olympiens appelés à voter au Pérou.
Los Angeles, co-favorite avec Paris, a également lancé sa communication planétaire, désireuse d'effacer auprès du mouvement olympique l'effet désastreux des premières mesures de Donald Trump, notamment en matière d'entrée aux Etats-Unis.
L'Iran a ainsi refusé vendredi d'accorder des visas à l'équipe des Etats-Unis de lutte qui devait participer à la Coupe du monde les 16 et 17 février.
LA-2024 attaque donc sa campagne sur la défensive: "Le CIO a toujours placé l'intérêt du sport au-dessus de la politique, nous n'avons aucun doute que cela va continuer", a insisté son patron Casey Wasserman lors d'une conférence de presse téléphonique vendredi.
Budapest, troisième impétrante et Petit Poucet désigné, attendra la mi-février avant de se lancer, préférant d'abord se consacrer à "démontrer aux habitants de Budapest la façon dont les jeux Olympiques pourraient améliorer leur vie", alors qu'un référendum d'initiative populaire menace la candidature hongroise.
- 2024, pas 2028 -
Vendredi, le CIO a également reçu le dernier chapitre des dossiers de candidature, consacré à l'héritage ("legacy" en anglais, c'est-à-dire ce que laisseront ces JO derrière eux) et à la livraison des Jeux. Il donne notamment une image concrète du déroulé de la quinzaine olympique et de son pendant paralympique sur le plan logistique: transports, hébergement, sécurité, expérience des athlètes et des spectateurs...
Paris a ainsi rappelé vendredi que 85% des athlètes seraient logés à moins de 30 minutes de leur site de compétition, 30% à moins de 5 minutes, et que 90.000 chambres d'hôtel étaient disponibles dans un rayon de 10 km autour du centre de la ville.
Pour les spectateurs, Paris-2024 a promis une politique tarifaire attractive, avec des billets à partir de 15 euros pour les épreuves, de 24 euros pour la cérémonie d'ouverture.
Enfin, Tony Estanguet a tenu à dissiper un possible malentendu. "Nous sommes là avec un mandat très clair: Ramener les Jeux de 2024. Notre projet tient uniquement et seulement pour 2024", a martelé le triple champion olympique de canoë, évoquant l'hypothèse d'une double attribution, à Lima, des JO-2024 et 2028 que les Américains ont pour l'instant repoussé avec moins de vigueur.