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En visite à Tokyo dont il souhaite s'inspirer, le ministre français des Sports, Patrick Kanner, a estimé vendredi que la candidature de Paris aux jeux Olympiques d'été de 2024 devra faire l'objet d'un "lobbying forcené" tout en maîtrisant les coûts.
Dans un entretien à l'AFP, le ministre souligne la réussite des Japonais, qui accueilleront les JO-2020, et ont su assurer "la maîtrise des coûts après les dérapages incontrôlés qu'on a pu connaître à Pékin et Sotchi".
"Tokyo, manifestement, sera la compétition qui montrera la nouvelle jurisprudence", a-t-il relevé, et la candidature française devra être "dans cette même logique, avec bien sûr un lobbying forcené".
Lors de l'échec de la précédente candidature parisienne aux JO-2012, le choix de Londres, plutôt que celui de Paris, avait en partie été attribué à la réussite du lobbying anglais auprès du CIO, incarné notamment par Lord Sebastian Coe , ancien athlète et député conservateur, à la tête du comité anglais.
Outre la capitale française qui devrait faire officiellement acte de candidature en juin, Boston, Hambourg et Rome sont d'ores et déjà en lice.
- Savoir-faire français -
Les atouts du dossier parisien ? Patrick Kanner cite "la notoriété exceptionnelle de Paris", "les projets du Grand Paris qui collent parfaitement à cette candidature", "la mobilisation du mouvement sportif, l'Etat restant à sa place".
"Et puis, nous avons déjà beaucoup d'équipements structurants". "Il nous manque essentiellement le bassin aquatique, mais il fera partie de l'héritage des JO. Et il nous manque aussi le village olympique pour loger 10.000 athlètes, ce qui signifie que la région parisienne récupérera à terme 4.000 logements".
"Tout ceci sera utile après les jeux, cette candidature n'a de sens que si elle dure dans le temps au profit des Franciliens", a noté M. Kanner, également ministre de la Ville et de la Jeunesse.
Gare aux écueils cependant après trois revers pour les jeux de 1992, 2008 et 2012. "Il faut éviter une forme de suffisance qui laisserait entendre que c'est notre tour, il faut être challenger dans ce type de candidature, rien n'est acquis d'avance".
Au cours de son déplacement de deux jours dans la mégapole nippone, Patrick Kanner, accompagné d'une quarantaine d'entreprises dont trente implantées au Japon, a par ailleurs fait assaut de "diplomatie sportive", vantant "le savoir-faire" français à l'approche de la Coupe du monde 2019 de rugby au Japon et des JO de 2020.
"L'objectif, c'est de montrer la disponibilité de la France, et aussi notre capacité à accompagner le Japon dans ces grands événements sportifs", a-t-il souligné.
"Nous constatons que nos amis anglais, qui ont organisé les JO en 2012 et la Coupe du monde de rugby cette année, sont très bien présents sur ces questions, et ont une petite longueur d'avance sur la France", a reconnu le ministre.
"Donc par notre lobbying, nous comptons montrer aux Japonais que nous sommes des partenaires potentiels, sachant que la mentalité japonaise nécessite du temps".