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© AFP/Fabrice Coffrini
Le prince d'Espagne Felipe et les membres de la délgation pour les JO-2020 à Madrid le 3 juillet 2013 au CIO à Lausanne.
Avec la touche princière de Felipe d'Espagne, Madrid a marqué des points par rapport à Istanbul et Tokyo mercredi dans la course aux jeux Olympiques d'été de 2020, lors de la présentation de leur projet aux membres du CIO à Lausanne.
Mais contrairement à il y a quatre ans, où le même exercice avait permis à Rio de virer largement en tête avec ses clichés de Copacabana et de filles dansant la samba, les jeux sont loin d'être faits entre les trois finalistes à deux mois du vote pour la ville-hôte le 7 septembre à Buenos Aires.
"Quel que soit le choix qui sera fait, ce sera de grands Jeux", a estimé l'Allemand Thomas Bach , l'un des candidats à la présidence du CIO. "Les présentations étaient superbes, ce sera une bataille intéressante", a estimé le Portoricain Richard Carrion, qui brigue lui aussi le siège suprême.
Si chasse aux voix oblige, les deux hommes restaient prudents, d'autres pointaient clairement Madrid comme celle qui les avait le plus impressionnés après les démonstrations qui se sont faites à huis clos. "Leur présentation était renversante", a confié ainsi un Européen.
"S'il y a des progrès, c'est sur Madrid. Leur présentation a marqué des points. Mais ce n'est pas déterminant comme la dernière fois, après la même journée de présentation quand on se disait + Rio, hum... c'est pas mal !!!+. Cela avait fait beaucoup bouger les choses, alors qu'aujourd'hui seulement un petit peu", a raconté le Canadien Dick Pound.
La capitale espagnole, qui faisait il y a encore quelques semaines figure de bonne dernière derrière Istanbul et Tokyo, sent qu'elle commence à bien inverser la tendance.
D'abord, avec les commentaires positifs de la commission d'évaluation du CIO, qui dans son rapport publié la semaine dernière a dissipé les doutes sur les capacités de l'économie ibérique à assumer la facture des Jeux et répété que Madrid, pour sa troisième candidature consécutive, avait bien compris les besoins des JO.
Ensuite, la présence du prince héritier lui a donné un volet glamour qui manquait jusque-là à son dossier. "Il était la vedette de la journée", a soufflé Dick Pound.
Le comité de candidature était bien conscient de l'effet provoqué par Felipe, qui fut porte-drapeau aux Jeux de Barcelone en 1992, où il avait concouru en voile. "La famille royale est peut-être la famille la plus impliquée dans le sport olympique", a souligné Alejandro Blanco, qui est à la tête de Madrid-2020.
La capitale espagnole, arrivée deuxième derrière Rio pour les JO de 2016, clame qu'elle est désormais prête, ayant déjà construit 80% des sites. "Les promesses que nous avons faites par le passé sont aujourd'hui réalité", a déclaré Juan Antonio Samaranch Jr, dont le père présida pendant 21 ans le CIO.
Tokyo, qui s'est à nouveau présentée comme la valeur sûre, a su apporter un supplément d'âme à son dossier en évoquant la façon dont les Jeux permettraient d'apporter de l'espoir et de la fierté aux Japonais encore traumatisés par la catastrophe qui a frappé le nord-est du pays en mars 2011.
"Le Japon donnait l'impression d'avoir été détruit. On voulait renaître comme le phényx de nos cendres. Avec les Jeux, on pourra montrer au reste du monde qu'on peut rebondir et reconstruire", a fait valoir Taro Aso, le vice-premier ministre japonais.
Les membres du CIO ont épargné Istanbul de toute question sur la vague de contestation qui a secoué la Turquie en juin. La métropole, qui veut être la première à offrir des Jeux à cheval sur deux continents, a bien fait passer son message par la voix du vice-président turc, Ali Babacan: "Cc'est vraiment l'heure de la Turquie".