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Le graphiste japonais Kenjiro Sano, créateur du logo Tokyo 2020 abandonné par les organisateurs des JO, dénonce dans une lettre ouverte une "insupportable" campagne de dénigrement sur internet et le harcèlement des médias qui l'ont poussé à renoncer à sa création.
M. Sano a accepté que l'emblème qu'il avait réalisé soit retiré après avoir été épinglé par des internautes sur des fautes professionnelles.
"J'ai participé au concours de l'emblème car je souhaite le succès des JO (...) et j'ai créé un logo avec minutie", dit en préambule M. Sano.
"Je tiens à insister sur le fait que je n'ai absolument rien copié ni imité pour créer ce logo".
Toutefois, il a reconnu avoir fauté sur d'autres travaux, dont une campagne de publicité du brasseur japonais Suntory pour lequel il a créé des visuels décalqués sur des images existant sur internet.
"Et les médias en ont conclu que toutes mes réalisations étaient quelque part des copies. L'affaire s'est envenimée au point qu'on m'a même accusé de plagiat pour des travaux que je n'ai même pas réalisés !"
Selon lui, sa famille et lui-même font l'objet d'une véritable chasse jour et nuit de la part des médias qui racontent n'importent quoi.
Il s'insurge aussi sur l'utilisation par d'autres de son adresse électronique professionnelle pour l'inscription à de multiples sites qui en retour le bombardent de messages publicitaires.
"Les circonstances actuelles n'ont absolument plus rien à voir avec ce que j'imaginais en participant à l'appel d'offres pour le logo, et c'est devenu humainement totalement insupportable", poursuit-il en ajoutant que "face à ce dénigrement et pour protéger aussi bien sa famille que ses collaborateurs, il a lui-même fini par juger que le retrait du logo était nécessaire".
Cette décision d'abandonner les emblèmes des jeux Olympiques et paralympiques a été prise et annoncée mardi par le comité des JO de Tokyo 2020.
"La situation est devenue difficile à comprendre pour les citoyens, même si du point de vue des experts du monde du design le logo de Tokyo 2020 est une création originale", a justifié lors d'une conférence de presse le directeur général du comité, Toshiro Muto, assurant que cette décision n'était pas liée aux accusations de plagiat lancées en juillet par le designer du symbole graphique du théâtre de Liège (Belgique), Olivier Debie.