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© AFP/Ozan Kose
L'inspecteur en chef du Comité international olympique (CIO), Craig Reedie, lors d'une conférence de presse le 27 mars 2013 à Istanbul
La commission d'évaluation du CIO a achevé mercredi son inspection de la candidature d'Istanbul à l'organisation des JO d'été 2020 avec une "excellente impression", louant notamment son "enthousiasme" et le "fort soutien" de ses autorités politiques.
Comme il l'avait déjà fait pour les deux rivales de la mégapole turque, Tokyo puis Madrid, l'inspecteur en chef du Comité international olympique (CIO), Craig Reedie, a conclu sa revue de détail de quatre jours sur les rives du Bosphore par un petit commentaire positif, pesé au trébuchet de la diplomatie qui s'impose à l'exercice.
"Tout ceci a été extrêmement bien organisé et nous avons une excellente impression des capacités et de l'enthousiasme du comité de candidature", a-t-il déclaré devant la presse.
Dans un souci d'extrême égalité entre les trois villes concurrentes, le Britannique s'est empressé de préciser, non sans humour, qu'une "+excellente impression+ signifie, dans mon esprit, exactement la même chose qu' +énormément impressionné+ ou +grandement impressionné+".
Entre autres satisfécits, Reedie s'est plu à relever "l'enthousiasme" de la population pour la candidature de sa ville ainsi que "le fort soutien dont bénéficie la candidature (d'Istanbul) du gouvernement".
Le gouvernement islamo-conservateur turc, qui a fait de l'organisation des JO une des priorités de sa promotion au rang de puissance régionale, n'a pas lésiné sur les moyens pendant la semaine.
Accueillis dimanche par le président Abdullah Gül, les examinateurs du CIO ont dîné mardi soir avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, ancien maire d'Istanbul et promoteur assidu de son avenir olympique. Et de nombreux ministres ont quitté Ankara pour participer aux grands oraux de la semaine.
Tout au long de la semaine, les Turcs ont fait de la vitalité économique de la Turquie, dont le produit intérieur brut a enregistré des progressions de plus de 8% en 2010 et 2011, la tête de gondole de leur candidature. Par opposition aux difficultés du Japon, qui a retrouvé de justesse la croissance en 2012, et surtout de l'Espagne, qui se débat en pleine crise.
Avec plus de 19 milliards de dollars, le budget d'investissement promis par Istanbul pour l'organisation des Jeux dépasse donc largement ceux de ses rivales.
© AFP/Ozan Kose
L'inspecteur en chef du Comité international olympique (CIO), Craig Reedie, (à gauche) et le directeur exécutif du CIO pour l'organisation des JO, Gilbert Felli lors d'une conférence de presse le 27 mars 2013 à Istanbul
Le directeur exécutif du CIO pour l'organisation des JO, Gilbert Felli, s'est refusé à faire de cette enveloppe un avantage décisif. "Même si la ville n'accueille pas les Jeux, la majeure partie de ce budget sera dépensée", a-t-il relevé, "nous ne pensons pas que tout (cet investissement) est dû qu'aux seuls Jeux".
Interrogé sur l'épineux problème des transports, un cauchemar pour les 15 millions d'habitants d'Istanbul, M. Felli a prudemment botté en touche. "Nous avons une vision claire" de leurs projets, a dit le Suisse en référence aux nombreuses infrastructures (routes, métro, pont) promises pour développer les transports en commun et réduire les embouteillages.
Sitôt les inspecteurs du CIO partis, les promoteurs d'Istanbul 2020 ont redit toute leur confiance dans l'issue de leur cinquième candidature.
"Je peux vous dire avec plaisir que l'équipe du CIO a confirmé qu'Istanbul était prête pour recevoir les Jeux", a assuré le ministre des Sports Suat Kiliç. "Istanbul mérite ces Jeux", a renchéri le maire de l'agglomération stambouliote, Kadir Topbas.
Le rapport technique du CIO sera révélé début juillet à Lausanne et la famille olympique annoncera son verdict le 7 septembre prochain à Buenos Aires