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L'architecte irako-brititannique Zaha Hadid a exprimé son amertume après le choix par le gouvernement du Japon du projet d'un créateur nippon pour le stade des JO de Tokyo en 2020, plusieurs mois après que le sien, initialement retenu, a été abandonné sur décision du Premier ministre.
"Nous étions honorés d'être sélectionnés pour créer un stade qui aurait permis au Japon d'accueillir la Coupe du monde de rugby en 2019 et les jeux Olympiques de Tokyo en 2020, mais malheureusement, les autorités, agissant de connivence avec quelques un de notre profession au Japon, se sont entendus pour fermer la porte au projet", a-t-elle regretté dans un communiqué publié sur son site internet.
Officiellement, le projet initial de Mme Hadid a été écarté après-coup en raison d'un prix de construction jugé beaucoup trop onéreux.
L'architecte s'inscrit cependant en faux et dénonce un "traitement choquant envers une équipe internationale" et estime que cela n'est "pas lié au design ni au budget".
Et de juger que le projet finalement sélectionné, celui de l'architecte japonais Kengo Kuma, présente des similarités avec le sien.
"Les travaux seraient déjà engagés pour construire le stade si l'équipe du projet initial avait pu travailler et éviter ainsi un délai de 18 mois supplémentaires et le risque que l'édifice ne soit pas prêt à temps", conclut-elle.
Le gouvernement japonais a annoncé mardi avoir sélectionné l'offre de l'architecte japonais Kengo Kuma au terme d'un deuxième appel d'offres organisé après le rejet du projet de Mme Hadid.
La construction de ce nouveau stade devrait être achevée fin novembre 2019, soit avant la date butoir de janvier 2020 fixée par le Comité international olympique (CIO). La cérémonie d'ouverture des jeux de Tokyo est prévue le 24 juillet 2020.
La construction doit coûter environ 149 milliards de yens (1,12 milliard d'euros).
Le montant des travaux du projet initial abandonné de Mme Hadid s'élevait selon les données présentées par la partie nippone à 252 milliards de yens, soit près de 2 milliards d'euros, ce qui aurait fait de ce stade le plus cher du monde.
Mi-juillet, M. Abe avait décidé de renoncer à la proposition alors déjà validée de l'architecte irako-britannique qui a finalement renoncé à concourir une deuxième fois faute de trouver une entreprise de construction japonaise pour oeuvrer sur son plan.
Les responsables japonais ont été forcés de trouver un autre lieu pour la Coupe du monde de rugby 2019 organisée par le Japon.