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Le couple en or du VTT que forment à la ville Pauline Ferrand-Prévot et Julien Absalon s'aligne à 24 heures d'intervalle, samedi et dimanche respectivement, dans les deux dernières courses de cyclisme des JO de Rio, avec des objectifs très élevés.
Si un podium satisferait la Champenoise, championne du monde l'an passé mais longtemps en difficulté cette saison, son compagnon depuis quelques mois vise avant tout la victoire. Un nouveau titre le placerait dans l'Olympe des triples champions olympiques d'une même épreuve, douze ans après son premier titre à Athènes, huit ans après son deuxième à Pékin.
"Tout est au top depuis Mont Sainte-Anne", certifie le Vosgien, vainqueur de la dernière manche de Coupe du monde au Québec le 7 août et de nouveau numéro un mondial. Mais il préfère reporter les responsabilités sur son éternel rival, le Suisse Nino Schurter , médaillé d'argent voici quatre ans derrière le Tchèque Jaroslav Kulhavy .
Absalon, pour ses quatrièmes et derniers JO, affirme n'avoir rien à perdre. Il a préparé son affaire méticuleusement, tant pour le matériel que pour l'approche personnelle, travaillé ses relatifs points faibles face à Schurter, appris à déceler les failles de ses adversaires. C'est un champion fort d'une expérience incomparable (cinq titres mondiaux depuis 2004) qui concourt à 36 ans.
"Il est unique", admire l'entraîneur national du VTT Yvon Vauchez. Par ses qualités physiques et techniques, par sa lucidité aussi. "Quasiment toutes les trajectoires sont validées", a annoncé Absalon après son premier entraînement sur le parcours. Seule inconnue, les conditions météo, puisque la pluie pourrait être de la partie.
- 'La meilleure équipe du monde' -
"Je n'aime pas trop l'incertitude, dit-il, mais on n'a pas le choix. Je commence à intégrer cette hypothèse pour ne pas être pris au dépourvu. Sous la pluie, ça ne peut être que plus dur, physiquement et techniquement bien sûr."
Si le temps est sec, le parcours de Rio promet d'être rapide. "Au-dessus de 24 km/h", prédit le champion français. "Dans ce cas, il y aura un beau phénomène d'aspiration, beaucoup de placement. Ce sera intéressant d'être dans les roues mais jamais au-delà de la troisième place". Sous peine de voir partir Schurter ou Kulhavy, qui sait parfaitement se préparer pour le jour J.
Les deux autres Français de la sélection figurent dans le top 5 du classement mondial. L'Alsacien Maxime Marotte (N.3) et le Languedocien Victor Koretzky (N.5) ont tout à gagner à Rio dans l'ombre envahissante d'Absalon. A l'exemple de Jean-Christophe Péraud, qui avait décroché l'argent en 2008.
"Sur le papier, c'est la meilleure équipe du monde", convient Yvon Vauchez, moins assuré pour Pauline Ferrand-Prévot, qui a pris du retard dans sa préparation: "Elle s'est réapproprié le parcours assez vite, la question est de savoir ce qu'elle est capable d'exprimer physiquement".
La Champenoise, dont les principales adversaires devraient être la Suissesse Jolanda Neff et la Danoise Annika Langvad, reconnaît avoir douté, après sa déception de la course sur route (26e) au début des JO: "Je me suis posé beaucoup de questions. Après, je me suis dit que je ne pouvais pas abandonner à quelques jours de l'échéance alors que, depuis le début de l'année, ça a été vraiment galère. Là, je suis plus motivée que jamais".