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Le "Team Yavbou", la génération de surdoués qui a mis le volley sur le devant de la scène, part à Rio en quête de la première médaille olympique française dans ce sport.
La métropole carioca rappelle de grands souvenirs aux Bleus. C'est au Maracanazinho, à l'été 2015, qu'ils avaient décroché leur premier titre international, la Ligue mondiale. Avec au passage une victoire sur le Brésil et ses 12.000 supporters qu'il sera bon d'avoir en mémoire lorsque la Seleçao se retrouvera sur le chemin des Bleus, pourquoi pas en finale.
Depuis cet exploit fondateur, les coéquipiers d'Earvin Ngapeth ont continué sur leur lancée. En octobre dernier, en Bulgarie, ils sont devenus champions d'Europe, une première de nouveau pour le volley français.
Cette semaine, après une belle phase de poule durant laquelle ils ont battu notamment l'Italie, la Pologne et la Russie, ils sont à Cracovie pour défendre leur titre de "World League" au Final Six, une apéritif fort copieux avant les JO.
A Rio, l'objectif affiché est le podium: ce serait une première pour le volley français, qui n'a participé que trois fois aux jeux Olympiques, en 1988 et en 1992 (avec l'actuel entraîneur Laurent Tillie comme joueur), et en 2004.
- Tout pour réussir -
Les Français devraient avoir cinq rivaux pour le podium: le Brésil, vice-champion olympique et du monde, favori à domicile, la Russie, tenante du titre, la Pologne, championne du monde, les États-Unis et l'Italie, soit des adversaires que les Français ont déjà battus. Les rêves les plus grandioses ne sont pas interdits.
Les Bleus sont tombés dans le groupe le plus relevé avec trois de ces cadors (Brésil, Italie, États-Unis), plus le Canada et le Mexique largement à leur portée. Ce n'est pas forcément une mauvaise affaire car, en finissant dans les deux premiers, ils se ménageraient un quart de finale très abordable, la Russie et la Pologne étant les deux seuls adversaires très dangereux dans l'autre poule.
Les Français ont tout pour réussir. A la qualité technique et à la combativité des générations précédentes, la nouvelle a ajouté la taille et la puissance avec des joueurs comme Kevin Le Roux et Nicolas Le Goff au centre, Antonin Rouzier en pointe, le tout orchestré par un grand stratège à la passe, Benjamin Toniutti. Désormais, les Bleus font peur aussi au contre et au service, tout en restant la référence en défense avec Jenia Grebennikov et Kevin Tillie, le fils du sélectionneur.
Le danger, c'est l'accumulation des matches ces derniers mois. Depuis fin mai, les joueurs ont enchaîné, sans presque prendre de repos, le tournoi de qualification olympique au Japon (7 matches) et la première phase de la Ligue mondiale (9 matches), avant le Final Six à venir (4 matches potentiels), le tout sans s'économiser car Laurent Tillie a toujours affirmé que la meilleure préparation était la victoire.
Chez les dames, la France n'est pas qualifiée et les Brésiliennes, doubles tenantes du titre, sont candidates à leur succession. Leurs principales rivales seront les Américaines, championnes du monde, les Chinoises, vainqueurs de la Coupe du monde, les Russes, championnes d'Europe, et peut-être les Italiennes, voire les Serbes.