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Les volleyeurs français, qui rêvaient de ramener une première médaille olympique de Rio, ont quitté les Jeux dès le premier tour lundi après une cruelle défaite contre le Brésil 3 à 1 (25-22, 22-25, 25-20, 25-23), et à cause d'un concours de circonstances défavorable.
Les Bleus ont livré un gros match contre le pays organisateur, qui jouait lui aussi sa survie dans ce match digne d'une finale. Ils ont poussé les Brésiliens au bord de la rupture, mais ce sont eux qui ont fini par craquer dans une magnifique ambiance. Ils menaient encore 23 à 21 dans le quatrième set avant d'encaisser les quatre derniers points.
"C'est les Jeux ça! Faire un gros match, ça ne suffit pas", a dit Earvin Ngapeth, encore époustouflant à l'attaque (16 points), comme Antonin Rouzier (16 points).
Les Brésiliens s'étaient mis dans le pétrin après avoir perdu deux matches contre les Etats-Unis et l'Italie, exactement comme les Français, et devaient gagner pour éviter une sortie qui aurait été un tremblement de terre.
Juste avant d'entrer sur le terrain, les deux équipes avaient vu, impuissants, l'Italie perdre sans jouer ou presque contre le Canada, 3 à 1, envoyant ces derniers en quarts de finale. En s'inclinant, la Nazionale était sûre de se débarrasser d'un rival pour le podium, le perdant de France-Brésil... Si l'Italie avait gagné 3 à 0, la France aurait été qualifiée avant même de jouer.
"Les Italiens n'ont pas joué le jeu. Je les connais, je joue avec eux, je sais comment ils sont, je ne suis pas du tout étonné, on l'avait prévu", a regretté Ngapeth, qui porte le maillot de Modène.
- 'Il faut être encore plus dur' -
Le "Team Yavbou" tombe de haut. Lui qui avait mis le volley français sur le devant de la scène en gagnant la Ligue mondial puis l'Euro en 2015 semblait capable de monter sur le podium face à des équipes qu'il avait toutes battues à un moment ou à un autre. Mais à Rio, il a perdu les trois rencontres cruciales face à l'Italie, aux Etats-Unis et au Brésil.
Le marathon que les Bleus ont dû courir pour arriver aux Jeux, avec deux tournois de qualifications, plus la Ligue mondiale dans laquelle ils ont essayé de défendre leur titre en juin et juillet, leur a pompé beaucoup d'énergie.
"Notre qualification tardive a fait qu'on a peut-être un peu levé le pied mentalement, alors qu'il faut être encore plus dur, car les matches aux jeux Olympiques sont d'une densité incroyable", a reconnu l'entraîneur Laurent Tillie.
Après un "non-match d'entrée contre l'Italie", "principal regret" d'Ngapeth, les Français se sont rapprochés de leur meilleur niveau. "Mais toutes les équipes ont joué leur meilleur match contre nous, sauf le Canada", a souligné le passeur Benjamin Toniutti.
Avec la complicité de l'Italie, les Canadiens passent en quarts alors que les Français les ont écrasés 3 à 0. "C'est comme ça, la vie de sportif de haut niveau est injuste", soupire Tillie.