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Prudente après son échec de Londres, où elle n'avait ramené qu'une médaille de bronze, mais confortée par de bons résultats depuis quatre ans, la Fédération française de voile (FFV) estime que sept des dix séries "sont très médaillables", tout en refusant de chiffrer les objectifs.
"Nous allons à Rio avec une forte ambition, confie Jean-Pierre Champion, président de la FFV. Nous envoyons une équipe de qualité. Sept équipages ont fait des podiums lors des Championnats du monde, or il est plus facile de monter sur un podium olympique en étant déjà monté sur un podium mondial que lorsque vous ne l'avez jamais fait".
A l'approche des JO, les Français ont obtenu trois podiums en mai à la Semaine olympique de Hyères, un titre de vice-champion du monde de Laser au Mexique avec Jean-Baptiste Bernaz et trois nouveaux podiums à Weymouth (Angleterre) début juin, lors de l'ultime répétition générale, la dernière étape de Coupe du monde.
A Londres en 2012, seul Jonathan Lobert en Finn avait brillé en obtenant le bronze. A Rio, le Nantais d'adoption constituera de nouveau une solide chance de médaille, tout comme plusieurs équipages tricolores sacrés champions du monde ces dernières années, comme les filles du 470, Camille Lecointre et Hélène Defrance.
- Besson-Riou en or? -
Mais les plus grands espoirs reposent sur les épaules de Billy Besson et Marie Riou, coéquipiers sur le catamaran Nacra 17, seule épreuve mixte en voile. Quadruples champions du monde, la Bretonne et le Tahitien ont écrasé la concurrence depuis quatre ans et, pour le retour du catamaran aux Jeux, ils ne veulent pas se rater. Pourtant, rien ne sera facile, comme en témoigne leur 3e place à Hyères et leur 2e à Weymouth.
Jean-Baptiste Bernaz en Laser, Sofian Bouvet et Jérémie Mion en 470, 3e aux Mondiaux, les filles du 49erFX, Sarah Steyaert et Aude Compan, ainsi que Mathilde de Kerangat (Laser Radial) représentent d'autres bonnes chances de podiums.
Tout comme les deux véliplanchistes Charline Picon, championne du monde 2014, et Pierre Le Coq, champion du monde 2015, qui représente la nouvelle génération et devra faire oublier Julien Bontemps , médaillé d'argent à Pékin en 2008.
Face à la forte concurrence des nations traditionnellement dominatrices (Grande-Bretagne, Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Australie, Pays-Bas), les Bleus, qui naviguent régulièrement sur place depuis trois ans pour dompter les pièges du plan d'eau, veulent croire en leurs chances. Mais ils se souviendront qu'ils étaient rentrés bredouilles des JO d'Atlanta (1996) et de Sydney (2000).
Le directeur de l'équipe de France Guillaume Chiellino signerait-il pour trois podiums, comme dernièrement à Hyères et Weymouth? "Sans problème", assure-t-il.