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Les archers français misent sur le calme et la bonhommie de Jean-Charles Valladont, ainsi que sur l'ambiance au sein du groupe France pour décrocher une médaille par équipes lors des jeu Olympiques de Rio, à partir de samedi.
Douze pays en lice et trois médailles en jeu. Les probabilités sont bonnes pour Lucas Daniel (25e mondial), Pierre Plihon (37e) et Jean-Charles Valladont de décrocher une breloque par équipes, un peu moins en individuel, sauf peut-être pour ce dernier: le chasseur franc-comtois a été sacré champion d'Europe fin mai et occupe le 4e rang du classement mondial.
A 27 ans, il est à contre-courant. A l'heure où les athlètes français se plaignent du manque de Nutella au Village olympique et que certains regrettent que Pokemon Go n'ait pas atteint le Brésil, lui rêve déjà de sa prochaine bonne bouteille et de sa future partie de pêche.
"J'ai été élevé dans un monde un peu nature, la chasse, la pêche et c'est quelque chose qui me botte", assure l'archer de Boussières, près de Besançon. "Ma principale passion c'est le tir à l'arc. Après c'est la nature, être dans les bois, et puis je suis une fine gueule."
"J'aime la bonne bouffe", continue celui dont les barbecues sont célèbres à l'Insep. "Chez moi, j'ai un fumoir, j'ai des saloirs, donc je fais mes jambons, mes pâtés, mon foie-gras, mon saumon fumé. Il y a des gens qui rentrent chez eux et se mettent sur un divan à jouer à la PlayStation, à aller sur internet, sur les réseaux sociaux. Moi, je rentre chez moi le soir. Si j'ai deux heures, je fais 50 saucissons."
Après des Jeux de Pékin en demi-teinte, Valladont, au calme légendaire (il peut s'endormir entre deux volées de flèches), absent à Londres, a faim de médailles.
- "Le taulier" -
"Jean-Charles est le leader", apprécie l'entraîneur des Bleus, Marc Dellenbach. "C'est vraiment le taulier qui est de toutes les campagnes, qui a tiré toutes les dernières flèches qui ont donné une médaille à la France."
"Il apporte son franc parler, il est un peu fêtard aussi", sourit le technicien. "Il faut le tenir, mais après, il est capable de dégager aussi beaucoup de choses."
Comme lors du TQO d'Antalya en Turquie mi-juin, la dernière chance d'accéder aux Jeux. Les Français n'ont décroché leur billet pour Rio qu'en remportant le tournoi turc, après être passés tout près de la catastrophe au premier tour.
"C'est un capital confiance énorme", apprécie Dellenbach. "A part les Coréens qui dominent, derrière, c'est très ouvert."
Parmi les hommes en forme, on retrouve effectivement le trio composé de Kim Woojin, Ku Bonchan, respectivement N.1 et N.2 au classement mondial, et Lee Seung-yun (6e).
Les Américains, avec Brady Ellison (7e) et Zach Garrett (3e), peuvent aussi faire des merveilles.
Mais les Bleus aussi.
"Il faut garder cet entrain et cette solidarité qu'ils ont pu avoir à Antalya", espère Dellenbach. "Quel que soit le scénario, on garde le positif, la motivation, l'envie d'aller jusqu'au bout."
Histoire d'aller ensuite chasser le pécari ou pêcher le tucunaré géant avec une médaille autour du cou.