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Un exploit contre l'Australie puis une déroute contre l'Afrique du Sud: le bilan des septistes français est "honorable" à l'issue de la première journée du tournoi olympique, mais il restera à valider mercredi un ticket pour les quarts qui leur tend les bras.
Les vagues espoirs de médaille française au stade Deodoro passeront donc d'abord par une victoire, si possible large, mercredi (11H00 locales, 16H00 françaises) face à l'Espagne, réputé l'adversaire le plus facile de la poule.
"Si hier on m'avait dit:¨+tu rentres avec une victoire, une défaite+, je t'aurais dit: +je prends+", a assuré l'entraîneur Frédéric Pomarel.
"Mais rien n'est fait. Tous les scenarii sont possibles, tout est compliqué, a-t-il immédiatement ajouté. Les Espagnols ont vraiment des qualités sur l'aérien, ils peuvent t'imposer des séquences longues. Si demain, il fait aussi chaud, tu peux avoir un match où tu te fous le feu aux fesses. C'est ça le VII !"
Les destins improbables des matches de VII, à l'image de l'exploit japonais mardi contre la Nouvelle-Zélande, collent aussi aux performances en montagnes russes des Bleus.
Onzième nation mondiale, la France a ainsi été capable de tailler en pièces l'Australie (31-14), quatrième puissance "Sevens", pour un match d'ouverture parfait, puis de se faire rosser par l'Afrique du Sud (26-0) en fin d'après-midi.
- 'On s'est bien fait casser la gueule' -
"Aujourd'hui, c'est honorable, sans plus. Le fait de se faire dérouiller ternit un peu le tableau", a résumé Pomarel.
Dans la matinée, l'entraîneur tout sourire avait évoqué "ce pétillant dans les yeux" de ses joueurs, "vu en six ans seulement trois à quatre fois".
"On est des outsiders, ceux qui doivent mordre en premier, ceux qui doivent aller chercher leur chance, car elle ne viendra pas toute seule", avait-il souligné.
Incarnation de cette détermination, le capitaine de poche Terry Bouhraoua s'était fendu d'un triplé magistral (24 points au total) pour guider les siens.
Quelques heures plus tard, changement d'atmosphère après avoir logiquement subi la loi des Sud-Africains, présentés comme les principaux rivaux des Fidji pour la médaille d'or.
"On s'est bien fait casser la gueule, c'était propre", a-t-il estimé. Avant de positiver: "C'est peut-être aussi une fessée salutaire pour remettre tout le monde dans l'axe pour demain" (mercredi).
Mercredi sera donc une journée charnière pour les Bleus, persuadés qu'ils sont capables d'un coup à Rio malgré leur éternelle inconstance. Mais entre le troisième match de poule et le quart de finale qui se profilera dans l'après-midi, il faudra livrer deux performances abouties de suite.