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En remportant lundi à Rio la première médaille d'or olympique de l'histoire du rugby à VII, les Australiennes, grandissimes favorites de la compétition, sont entrées dans l'histoire d'une discipline en recherche de lumière.
C'est l'union parfaite du symbole et de la logique.
Première puissance mondiale du VII féminin après avoir survolé les débats cette saison (trois des cinq tournois majeurs remportés), l'Australie est aussi une terre de développement du rugby sous toutes sous formes, afin de faire face à la concurrence accrue d'autres sports. Un résumé parfait du défi majeur du ballon ovale, en quête d'internationalisation au-delà de ses traditionnelles frontières anglo-saxonnes.
Le sacre des Australiennes offre donc une promotion attendue au ballon ovale sur l'île-continent, mais aussi un peu plus largement, grâce aux watts des projecteurs olympiques.
Les partenaires de Charlotte Caslick, une des meilleures joueuses durant les trois jours de compétition, ont parfaitement rempli leur mission d'évangélisation en dominant en finale les rivales héréditaires néo-zélandaises 24 à 17.
"C'est incroyable, je suis si fière", a exulté la capitaine Shannon Parry.
- La hiérarchie respectée -
Mieux organisées collectivement et surtout d'une impeccable justesse technique, elles ont méthodiquement fait plier les Néo-Zélandaises, qui avaient pourtant ouvert la marque.
Les "Sevens Sisters", deuxième nation mondiale cette saison après plusieurs années de règne sur le Circuit (2012, 2013, 2014), n'ont pas su tirer avantage de leur légère supériorité en puissance. Leurs individualités, dont Kayla McAlister (2 essais) et Portia Woodman (1 essai), n'auront également pas suffi à renverser l'ordre établi en finale.
"On est entré dans l'histoire avec cette médaille d'argent (...). C'est une grande réussite. Mais ce n'était pas pour cette récompense que l'on était venues", a déclaré Woodman, meilleur marqueuse d'essais du tournoi avec 11 réalisations.
De manière générale, la hiérarchie a été respectée au stade Deodoro. En suivant ce fil conducteur, le Canada, troisième puissance mondiale de la discipline, a pris la médaille de bronze en taillant en pièces des Britanniques beaucoup trop indisciplinées (33-10).
Les Françaises ont de leur côté échoué à la 6e place en s'inclinant face aux Etats-Unis en match de classement (19-5).
Les prestations plutôt rafraîchissantes du Brésil, qui a obtenu sa place sur le Circuit mondial, ou encore du Kenya, ont montré un frémissement de la discipline sur d'autres continents.
Mais le mot de la fin revient pour l'instant aux habituées des grandes joutes ovales.