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Gonflée à bloc par son éclatante victoire en mai à Singapour, une des épreuves du Circuit mondial, l'équipe masculine kényane de rugby à VII ne cache pas ses ambitions de podium aux JO de Rio, où la discipline fera ses débuts olympiques.
Les deux équipes kényanes - féminine et masculine - s'envoleront dimanche pour Rio de Janeiro, après un entraînement intensif en altitude de deux semaines dans l'ouest du pays.
Depuis que l'entraîneur Benjamin Ayimba a repris en main l'équipe masculine en septembre, celle-ci a enregistré de bons résultats et le coach verrait bien son groupe créer la surprise à Rio.
"Je ne sais pas d'où ils tirent leur énergie, mais c'est un groupe de types vraiment bien, et c'est très positif. Et notre victoire à Singapour nous a fait réaliser que nous pouvions l'emporter aux jeux Olympiques", a déclaré Benjamin Ayimba à l'AFP.
"Je suis très confiant, limite arrogant en fait (...) L'or, rien de moins, l'or, c'est l'objectif des garçons. Pour les filles, se hisser dans les huit premières de leur tournoi, ce qui nous donnera de bonnes bases pour préparer les prochains jeux Olympiques".
L'équipe masculine kényane est classée au neuvième rang mondial et elle est tombée dans la poule C, une poule relevée qui compte la Nouvelle Zélande, l'Angleterre et le Japon.
Biko Adema, l'une des pièces maîtresses de l'équipe qui revient dans le groupe après une longue blessure, confie lui aussi son impatience de participer aux JO.
"Le rugby (à VII) n'a jamais été discipline olympique et donc c'est fantastique que ce soit désormais le cas. Je ne pense pas qu'on puisse dire que nous ayons le tract, nous sommes plutôt très enthousiastes", a-t-il expliqué.
"Il faut que nous restions concentrés, produire du jeu, du bon jeu", a-t-il ajouté.
L'équipe masculine a fait de gros progrès ces dernières années au point de pouvoir prétendre à ramener une médaille à un pays qui compte normalement sur ses athlètes de fond et demi-fond pour faire briller les couleurs nationales.
Le rugby à VII connaît un engouement certain dans le pays, où les compétitions locales attirent de nombreux spectateurs, souvent dans une ambiance beaucoup plus décontractée que celle du championnat de football.
Cette variante du rugby, dont implantation remonte à la fin des années 60 avec la création d'un championnat national, est de loin la plus populaire au Kenya, où le rugby à XV n'a jamais vraiment pris.
"Les Kényans ont toujours été de grands athlètes: ils aiment courir et le (rugby à) VII leur donne beaucoup d'espaces tandis qu'au rugby à XV, l'espace est beaucoup plus restreint", a confirmé à l'AFP Irving McLean, un ancien joueur kényan de rugby à XV.