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Pas favorites au regard de leurs parcours irréguliers, les équipes de France de rugby à VII peuvent tout de même croire à une médaille aux jeux Olympiques de Rio (5-21 août) où la discipline fera ses premiers pas.
Quelles miettes laisseront aux Bleu(e)s les Fidjiens, Néo-Zélandais, Australiens ou encore Canadiennes ?
Derrière les cadors, bien décidés à entrer au premier palmarès olympique de l'histoire de ce jeu spectaculaire et en plein essor, les Français pensent avoir une bonne carte à abattre pour grimper sur un podium. Et tant pis si ni les hommes de Frédéric Pomarel, ni les filles de David Courteix, n'ont remporté d'étape sur le Circuit mondial ces dernières années.
Seulement 11e dans la hiérarchie du VII cette saison, les partenaires du capitaine Terry Bouhraoua ont pourtant capitalisé une certaine forme de confiance en finissant 3e des tournois du Cap et de Paris. Armés de la pépite Virimi Vakatawa, l'un des meilleurs joueurs du monde, ils savent que l'exploit est possible au stade Deodoro.
"On a des lacunes, on le sait, on ne les comblera pas toutes, mais sur un coup, on peut faire ch+++ du monde", assure ainsi l'entraîneur Frédéric Pomarel, parfois perplexe devant l'inconstance de ses troupes.
Il faudra cependant se sortir d'une poule compacte les 9 et 10 août, qui comprend l'invité surprise espagnol face auquel il faudra engranger et dans laquelle l'Australie et l'Afrique du Sud font figure d'épouvantails. Et il s'agira ensuite de croiser les doigts pour un quart de finale abordable (10 août), en priant pour éviter les Fidji, bien déterminés à offrir au petit archipel du Pacifique sud la première médaille olympique de son histoire.
- La détermination des 'Enragées' -
Les Françaises elles ont été bien plus régulières que les hommes, mais n'ont paradoxalement jamais su s'inviter parmi les trois premières d'une étape du Circuit mondial.
"C'est plutôt un échec, je n'ai pas honte de le dire", convient David Courteix, qui a vu ses joueuses terminer deux fois 4e et deux fois 5e cette saison.
Mais l'entraîneur est aussi convaincu du potentiel de son groupe, dont une grande partie est semi-professionnel.
"Sur les 5-6 meilleures équipes du monde, je maintiens qu'on est celle qui a la marge de progression la plus grande", assure-t-il, confiant dans les bénéfices de la préparation des JO.
La capitaine Fanny Horta, l'infatigable plaqueuse Marjorie Mayans ou encore l'explosive Camille Grassineau incarnent le surnom de l'équipe, réputée pour son âpreté défensive et sa détermination: "les Enragées".
C'est donc d'abord sur cet état d'esprit que s'appuieront les Bleues pour ramener une médaille (6-8 août) afin de parachever un rêve olympique sur lequel la Fédération française a beaucoup investi ces dernières années, après avoir laissé filer les premiers wagons.