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Les pentathlètes Elodie Clouvel et Valentin Belaud, en couple à la ville, rêvent de monter tous les deux sur le podium olympique à Rio, vendredi et samedi, à peine trois mois après avoir partagé celui des Championnats du monde.
A Moscou fin mai, Belaud (23 ans) était monté sur la plus haute marche du podium mondial, ce qui n'était plus arrivé à un Français depuis près de vingt ans (Sébastien Deleigne en 1998). La veille, Clouvel (27 ans), tête d'affiche du pentathlon français, avait ajouté une ligne de vice-championne du monde à son palmarès, un an après sa médaille d'argent européenne.
"Quand je l'ai vu faire vice-championne du monde, j'avais des frissons dans les 800 derniers mètres, se souvient Belaud. A l'hôtel, elle m'a dit: +demain, tu n'as pas le choix, il ne reste qu'une place si tu veux faire mieux+. Je me suis servi de l'énergie et de l'euphorie de son podium."
"Réussir tous les deux, c'est vraiment génial", renchérit Clouvel.
Alors, les deux se prennent désormais à rêver de médailles olympiques, vendredi pour elle, samedi pour lui. "On y pense, on en rêve, reconnaît Belaud, qui s'apprête à vivre à Rio ses premiers JO. Ca nous motive encore plus pour la compétition."
- Signe indien -
A Deodoro, dans le nord de Rio, Clouvel et Belaud ne sont pas les deux seules sérieuses chances de podium pour le pentathlon tricolore. Valentin Prades (23 ans), actuel N.2 mondial juste devant Belaud, compte bien prendre sa revanche après sa déception des Mondiaux (10e).
"Si je rentre sans médaille, je serai déçu", déclare-t-il.
Un podium -l'objectif plancher que s'est fixé la Fédération française- briserait le signe indien qui plane au-dessus du pentathlon tricolore, jamais récompensé en individuel aux JO et dont l'histoire olympique est marquée par des déconvenues en séries.
A l'image d'Amélie Cazé, triple championne du monde (2007, 2008, 2010) mais seulement neuvième à Pékin en 2008 et 18e à Londres il y a quatre ans. Ou encore de Deleigne, double champion du monde (1997, 1998), au mieux quatrième (2000) en quatre participations aux JO.
A Rio, les Jeux sont toutefois loin d'être faits dans une discipline très ouverte, associant natation, escrime, équitation, tir et course à pied au fil d'une même journée. "Entre dix et quinze pentathlètes (sur 36 au départ) peuvent prétendre au podium", chez les dames comme chez les messieurs, estime le directeur technique national Christian Roudaut.
Ce qui ne fait pas dévier les ambitions tricolores : Rio, les Bleus y vont "pour la médaille, pas pour bronzer à Copacabana !", lance Prades.