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Membre de l'équipe olympique des réfugiés, Yusra Mardini n'a pas nagé la course de sa vie à Rio, mais espère revenir en 2020 à Tokyo pour gagner une médaille.
La jeune Syrienne de 18 ans a quitté la grande scène olympique mercredi après les séries du 100 m libre, terminées en 45e position (sur 46) à près de douze secondes de la plus rapide. Samedi, elle avait gagné sa série du 100 m papillon (41e temps sur 45 partantes).
"C'était vraiment stressant, a-t-elle dit après sa dernière course. J'ai pensé à trop de choses et je n'ai pas très bien nagé. Je savais que plein de gens me regardaient."
La course de sa vie, cette jeune femme l'a en fait disputée l'été dernier, dans les eaux de la Méditerranée, sur les quelques kilomètres qui séparent les côtes turques de l'île grecque de Lesbos. Quand le canot surchargé sur lequel elle s'était embarquée avec d'autres réfugiés a menacé de couler, Yusra, sa soeur et une autre femme se sont mises à l'eau pour remorquer l'embarcation en nageant plusieurs heures.
Ce périple a mené l'adolescente en Allemagne, où cette demandeuse d'asile a repris l'entraînement.
Plus qu'un quelconque chrono, sa simple présence aux Jeux vaut à ses yeux une victoire.
"Plein de gens m'envoient des messages pour me dire quels sont leurs rêves et que je suis devenue leur idole, je suis super contente, j'ai une responsabilité (envers eux)", a expliqué la jeune femme, qui a repris goût à la compétition et voit plus loin désormais.
"J'espère être aux prochains Jeux, mais en nageant plus vite, je veux une médaille. Alors, j'ai du plain sur la planche", dit-elle encore.
Reste à savoir sous quel drapeau. "La Syrie et l'Allemagne sont mes deux pays mais maintenant le CIO (Comité international olympique) l'est également. J'ai trois pays", a expliqué Mardini à Rio.