Happy Birthday : |
Michael Phelps , athlète le plus médaillé de l'histoire olympique, entre en scène à Rio de Janeiro, où il participera jusqu'à six épreuves de natation avant de tirer sa révérence pour ses cinquièmes Jeux.
L'Américain est en lice pour participer dimanche au relais 4x100 m nage libre et décrocher, sur cette épreuve où les Etats-Unis partent favoris, une 23e médaille olympique.
. Acte I: Sydney-2000, les trois coups
A 15 ans et déjà sous la férule de son entraîneur de toujours Bob Bowman, Phelps entame son histoire olympique en Australie avec une 5e place sur 200 m papillon, qui restera son épreuve de coeur. Quelques mois plus tard, c'est sur cette même distance qu'il devient le plus jeune homme de l'histoire à battre un record du monde en natation.
Acte II: Athènes-2004, l'entrée en scène
C'est dans le pays qui a vu naître l'olympisme que Phelps commence sa razzia de médailles. A tout juste 19 ans, après une saison 2003 au cours de laquelle il a battu huit records du monde, celui que l'on surnomme le "Kid de Baltimore" espère égaler l'emblématique record de son compatriote Mark Spitz (7 titres en sept courses aux Jeux de Munich en 1972).
Mais, battu sur 200 m nage libre par les "monstres" Ian Thorpe et Pieter Van den Hoogenband , il rafle au final six médailles d'or et deux en bronze, égalant le record de médailles obtenues en une seule édition des Jeux. Mais son titre du relais 4x100 m 4 nages n'a pas le vrai goût de l'or, puisqu'il n'a pas couru la finale.
"Je voulais être le premier Michael Phelps , pas le Mark Spitz N.2", dit-il, fier et déçu.
Acte III: Pékin, le rôle de sa vie
C'est à l'époque, aujourd'hui révolue, des fameuses combinaisons en polyuréthane que Phelps éclipse Spitz avec une moisson exceptionnelle: huit titres olympiques en huit courses, pimentées de sept records du monde.
Dans le "Cube", Phelps a pourtant eu chaud: sur 100 m papillon, il rafle l'or pour seulement 01/100 ! Et dans ce sport individuel par essence, il reçoit un sacré coup de pouce d'un coéquipier. En finale du 4x100 m nage libre, le dernier relayeur américain Jason Lezak remonte le Français Alain Bernard dans les ultimes mètres pour "aider" Phelps à préserver ses espoirs de Grand Chelem, qui auraient pu couler dès le deuxième jour de compétition.
"Je n'ai jamais autant célébré une victoire de ma vie", dit-il après le relais. La photo d'un Phelps hurlant sa joie, bras écartés et muscles saillants, est en effet restée comme une image marquante des JO-2008.
Acte IV: Londres-2012, le happy end
Athlète le plus titré de l'histoire des Jeux depuis Pékin, Phelps dépasse à Londres la gymnaste soviétique Larisa Latynina (18 médailles entre 1956 et 1964) pour devenir l'olympien le plus médaillé de l'histoire (22).
Après une première course qu'il qualifie sans détours de "merdique" sur 400 m 4 nages (4e), une médaille d'argent sur 4x100 nage libre, il est battu sur 200 m papillon (2e), pourtant son épreuve fétiche. Mais il finit en trombe par quatre titres en quatre courses pour faire, à 27 ans, des adieux dorés... qui ne seront en fait qu'un au revoir.
"J'arrête parce que je m'étais dit que je ne voulais absolument plus nager à 30 ans, explique-t-il alors. J'ai accompli tout ce que je voulais faire dans ma carrière."
Acte V: Rio, le baisser de rideau
Après s'être essayé brièvement au golf, l'Américain replonge pourtant en 2014, toujours avec Bowman. Ce retour est compromis par une arrestation pour conduite en état d'ivresse qui le prive des Mondiaux-2015. Mais désormais fiancé et jeune papa, il se qualifie pour Rio sur trois épreuves individuelles (100 m papillon et 200 m 4 nages, épreuves qu'il a remportées trois fois consécutivement aux JO, et le 200 m papillon) et devrait nager les trois relais. A 31 ans, le porte-drapeau de la délégation américaine peut quitter la scène olympique -cette fois pour de bon- avec 28 médailles olympiques autour du cou.