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Invaincu depuis leur sacre aux JO de Londres mais moins impressionnant qu'il y a quatre ans, le relais français 4x100 m libre messieurs devra sortir le grand jeu dimanche à Rio pour conserver son titre olympique face à des Américains revanchards et des Australiens revenus en grâce.
La France n'a jamais vécu deux fois de suite le sacre suprême, qu'elle que soit l'épreuve. A Rio, son atout, c'est Florent Manaudou , absent du groupe aux JO-2012 mais qui, depuis, a brillamment pris part à tous les titres internationaux glanés.
"Je suis prêt à faire une course d?un jour", a promis Manaudou.
Les Tricolores ont remporté toutes les finales à enjeu sur lesquelles ils se sont présentés: aux Mondiaux grand bassin en 2015 et 2013, aux Mondiaux petit bassin en 2014 et aux Euros (grand bassin) en 2014 et 2016.
Parfois sur un coup de poker comme en 2013, mais toujours avec le même état d'esprit, à savoir des individualités au service de l'équipe et une stratégie sur l'ordre des partants qui a fait ses preuves.
"Moi, j?ai toujours occupé les postes 2 ou 3 et ça me va plutôt bien. C'est plus par rapport à mon profil de nageur, je suis plus un mec qui part vite, qui est assez lourd, j?arrive à nager dans les vagues", a expliqué le champion olympique 2012 du 50 m libre.
Autre élément clé de ce relais, le vétéran Fabien Gilot , également de toutes les campagnes et capitaine indispensable.
"Fabien m?a souvent dit que je pouvais faire peur aux adversaires parce que j?avais une bonne base de vitesse. Il m?a vendu le truc plusieurs fois comme ça, et c?est vrai que ça a marché et que j?ai pris du plaisir à avoir ce rôle-là", a souligné Manaudou.
- Etats-Unis et Australien confiants -
La France a depuis 2012 perdu certains de ses maillons forts comme Yannick Agnel , en grandes difficultés depuis deux ans, ou encore Clément Lefert, retraité.
A Rio, il faudra miser sur Jérémy Stravius et Clément Mignon -tous deux en lice sur 100 m libre individuel- William Meynard, médaillé mondial sur 100 m libre en 2011, et Mehdy Metella.
Ces Bleus ne caracolent pas en tête des meilleures performances de l'année, contrairement aux Américains et Australiens, qui n'imaginent pas autre chose qu'un duel entre eux en finale.
Las Etats-Unis ont remporté huit des 11 titres olympiques et se sont fait coiffer en 2012 par la France. Pire, l'année dernière aux Mondiaux de Kazan (Russie), ils ont échoué à se qualifier pour la finale, ce qui n'était encore jamais arrivé dans toute l'histoire de la natation américaine.
Cette fois, ils comptent sur leur champion olympique en titre en individuel, Nathan Adrian (2e meilleur temps mondial de la saison, 47.72), et peut-être aussi sur le phénoménal Michael Phelps s'il entre en lice.
L'Australie, dont le dernier sacre remonte à 2000, n'a jamais eu autant d'espoirs que cette année grâce à son jeune talent Cameron McEvoy (1er chrono mondial, 47.04). Enfin, la Russie, 3e aux JO-2012, sera bel et bien là malgré les scandales du dopage.