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© AFP/GABRIEL BOUYS
La nageuse russe Yulia Efimova pose avec sa médaille d'argent obtenue sur 100 m brasse aux JO de Rio, le 8 août 2016
La Russe Yulia Efimova, ouvertement critiquée par ses rivales pour son implication dans des affaires de dopage et repêchée in extremis pour les JO-2016, a demandé lundi, la voix étranglée, à être comprise par les autres athlètes.
"Je peux comprendre certains athlètes mais ce que je n'arrive pas à comprendre, ce sont ceux qui font de la politique. Peuvent-ils imaginer une seconde ce que je ressens ?", a dit la nageuse au bord des larmes, en conférence de presse.
Efimova, médaillée d'argent lundi sur 100 m brasse derrière l'Américaine Lilly King, a été conspuée et sifflée.
"Après tout ce qui s'est passé l'année dernière, je suis heureuse d'être là et de pouvoir nager. Essayez de me comprendre et de revoir votre position sur moi", a-t-elle plaidé après avoir pleuré devant les journalistes à la sortie de sa course.
Efimova se débat dans des affaires de dopage depuis dix-huit mois. Il y a d'abord eu une suspension de 16 mois pour un contrôle positif à un stéroïde en 2014. Puis, en mars, un nouveau contrôle positif, cette fois au meldonium, produit à la mode dans le sport russe mais désormais interdit. Sa suspension a été levée et la nageuse blanchie.
"J'ai fait une erreur une fois et j'ai purgé ma peine, mais la deuxième fois, ce n'était pas ma faute. Je ne sais pas comment faire comprendre aux gens que si un jour le yaourt est interdit, vous devenez positif, mais est-ce pour autant votre faute ?", s'est-elle défendue, lançant un regard à King, assise un peu plus loin à la table de la conférence de presse.
L'Américaine n'est pas allée serrer la main de la Russe après sa victoire, et s'en est excusée en conférence de presse.
"Je m'excuse si je ne lui ai pas serré la main, j'étais en train de célébrer ma victoire avec Katie (Ledecky)", a dit King.
Efimova a été privée de JO dans un premier temps en juillet comme six autres nageurs russes, à la suite des révélations du rapport McLaren sur le système de dopage d'Etat en Russie. Mais la sanction a été levée juste avant la cérémonie d'ouverture des Jeux de Rio.