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Les pitaines, le plastron, et maintenant le casque: le taekwondo joue la carte du tout électronique pour assurer le show et ne pas sombrer dans les problèmes d'arbitrage.
Discipline encore jeune, le taekwondo fait déjà sa révolution. Entrée au jeux Olympiques en 2000 à Sydney, le sport de combat qui consiste à frapper avec les pieds ("tae") et les poings ("kwon") s'est offert un premier lifting il y a quatre ans aux Jeux de Londres.
Le plastron, qui protège le torse, est alors équipé de capteurs électroniques pour valider les coups portés. Avant cela, il appartenait au juge de valider un coup.
"Le système électronique a complètement révolutionné notre sport. Ce n'est plus évalué par les arbitres, on ne peut pas tomber dans les problèmes que connaît la boxe", se félicite la médaillée olympique française aux JO-2012, Marlène Harnois.
"Ca a laissé la place à beaucoup plus de diversité artistique, les combats sont plus aériens. C'est plus spectaculaire", souligne à l'AFP l'ancienne championne devenue consultante.
En 2012, les coups portés au corps s'affichent sur un tableau électronique et ceux portés au visage dépendent encore de la décision de l'arbitre, très souvent contestée avec appel à la vidéo. Les matches sont constamment interrompus.
En 2016, à Rio, c'est donc le casque qui est équipé de capteurs électroniques pour préserver le dynamisme.
Ces capteurs se présentent sous la forme d'une clé USB, mais plutôt lourde et volumineuse. Le système a été étrenné aux Championnats du monde en 2015 et a connu quelques ajustements.
Le système fonctionne avec une pitaine. La chaussette qui laisse les doigts de pieds libres contient des capteurs dans le talon, sous le pied et sur le dessus du pied.
Les coups ne sont donc plus soumis au jugement humain à l'exception d'un seul, le coup de pied porté au visage. Et l'arbitre reste encore décisionnaire pour déterminer s'il s'agit d'un coup de pied retourné, la frappe qui rapporte le plus de points (4 contre 3 pour un coup de pied classique).
"Ils tiennent à rester à jeux Olympiques alors ils ont fait un énorme travail pour être plus spectaculaire et transparent", relève Harnois.
Le taekwondo -discipline sud-coréenne qui date des années 1950- a changé sa surface de combat en 2013 pour devenir octogonale et s'est même attelée à être plus +fashion+.
Les combattantes ont été équipées, un temps, de pantalons fins et moulants pour davantage de féminité, mais l'idée a vite été abandonnée tant les protections placées sous le pantalon produisait l'effet inverse!
Les taekwondoïstes jouent la carte de la couleur à Rio. les nations ont le choix de la couleur pour le pantalon contre un haut blanc.