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Le judo français vise un feu d'artifice aux JO de Rio: avant le bouquet final Teddy Riner vendredi prochain, les Bleus espèrent enflammer les tatamis dès le début des épreuves samedi, avec une première chance de médaille pour Walide Khyar (-60 kg).
L'équipe de France s'annonce dense et expérimentée. Et ses 14 judokas peuvent rêver de faire aussi bien qu'à Londres en 2012, où ils avaient décroché 7 médailles dont deux d'or.
En bronze il y a quatre ans, Automne Pavia (-57 kg) lundi, Gévrise Emane (-70 kg) mercredi ou Audrey Tcheuméo (-78 kg) jeudi peuvent à nouveau briguer un podium chez les dames. Et Clarisse Agbegnenou (-63 kg) sera elle aussi une sérieuse candidate mardi.
Côté messieurs, outre le tout frais champion d'Europe Walide Khyar, plusieurs combattants d'expérience postulent aussi, comme Loïc Pietri (-81 kg) mardi ou Cyrille Maret (-100 kg) jeudi.
Bref, derrière Riner qui tentera de conserver vendredi son titre dans la catégorie reine des poids lourds (+100 kg), le judo pourrait rester un grand pourvoyeur de podiums pour le camp français.
"J'ai envie de dire 14 médailles parce que je vois 14 personnes qui sont potentiellement médaillables", a commenté Teddy Riner . "Après, si on est optimistes, on va diviser la chose en deux. J'espère 7, 8 médailles, et chacun a son destin entre les mains", a fait valoir le Guadeloupéen de 26 ans.
Invaincu depuis 2010, l'octuple champion du monde va pour sa part tenter de devenir définitivement le judoka au palmarès le plus riche en décrochant un deuxième titre olympique. Ce qui lui permettrait au passage d'égaler les deux sacres d'un autre Français, David Douillet , en 1996 et 2000.
- Riner et Kelmendi superstars -
Porte-drapeau de la délégation française vendredi, le géant Riner (2,03 m, 137 kg) apprécie Rio, où il avait conquis en 2007 le premier de ses huit titres mondiaux, avant de récidiver au même endroit en 2013. "Le colosse est bien là", a-t-il prévenu jeudi.
Dans son sillage, c'est toute l'équipe de France qui espère briller. Au point de viser très haut: "Notre rêve à tous est d'être la première nation mondiale du judo", a lancé jeudi le directeur technique national Jean-Claude Senaud.
Mais gare au Japon! Très revanchard, le pays d'origine de la discipline tentera d'effacer l'humiliation subie il y a quatre ans à Londres: aucun titre chez les hommes, un seul chez les femmes, ce qui avait valu au judo nippon de terminer derrière la Russie (3 titres), la France (2) et la Corée du Sud (2) au nombre de médailles d'or.
Quatre ans plus tard, les Russes abordent le grand rendez-vous sans grandes certitudes, même s'ils ont obtenu de pouvoir participer malgré le scandale de dopage qui a éclaboussé leur pays.
Quant aux Brésiliens, ils espèrent briller à domicile. Dès samedi, Sarah Menezes défendra son titre olympique 2012 dans la catégorie des -48kg, avec l'ambition d'enclencher une bonne dynamique pour le pays hôte.
Enfin, outre Riner, l'autre star sur les tatamis de la Carioca Arena 2 devrait être Majlinda Kelmendi (-52 kg): aussi dominatrice que le Français et porte-drapeau comme lui, la double championne du monde peut offrir dimanche une médaille d'or au Kosovo pour la première participation aux Jeux du tout jeune pays des Balkans.