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La judoka française Automne Pavia , médaillée de bronze en 2012 à Londres, a été éliminée en repêchages des -57 kg lundi aux jeux Olympiques de Rio, une défaite qui vaut à l'équipe de France de judo de rester bredouille pour la troisième journée d'affilée.
Pavia (27 ans) a subi une clé de bras en début de combat face à l'expérimentée Portugaise Telma Monteiro, se retrouvant contrainte de demander l'arrêt du combat. Elle a ensuite traversé la zone mixte en larmes.
"Ca fait mal, quand on s'entraîne quatre ans pour quelque chose...", a commenté la Française. "Je ne dis pas que j'ai fait tout ça pour rien parce que je ne le pense pas, mais ça fait très mal. Je pense que j'ai fait ce qu'il fallait mais (Monteiro) a été plus forte que moi sur le dernier combat."
C'est un crève-coeur pour la Française, qui avait vaillamment résisté à la favorite japonaise Kaori Matsumoto en quarts de finale avant de s'incliner finalement en prolongation.
"Je suis triste pour elle, pour tout cet engagement pendant quatre ans, a commenté son entraîneur Christophe Massina. Elle manquait un peu d'agressivité et la Portugaise avait un peu plus faim. (Monteiro) a saisi l'opportunité sur la clé et c'était fini."
- 'Il nous reste des cartouches' -
Malgré cette déception, Automne Pavia a exclu de raccrocher son kimono: "Je viens de perdre, mais de toute façon il n'est pas question que j'arrête, encore moins sur un championnat comme ça et un combat comme ça", a-t-elle assuré.
L'élimination de la triple championne d'Europe, qui était pressentie comme une bonne chance de médaille pour le camp français, vient s'ajouter à la série noire des Bleus sur le tatami de Rio depuis le début des épreuves samedi.
Mis à part Pavia, aucun des cinq autres Français alignés en trois jours n'a réussi à atteindre les quarts de son tournoi respectif. Et les déboires se sont accumulés, comme par exemple la disqualification de Priscilla Gneto dès son premier combat pour un geste interdit.
"Ca me fait encore plus mal pour l'équipe de France parce que là on ne reflète pas (la valeur de) notre équipe. Mais ce sont les jeux Olympiques et c'est comme ça", a souligné Pavia.
A Londres en 2012, après trois jours, la France comptait déjà trois médailles de bronze: Priscilla Gneto (-52 kg), Ugo Legrand (-73 kg) et Autome Pavia (-57 kg). La France avait finalement terminé avec sept médailles (2 d'or, 5 de bronze), dont le titre de Teddy Riner dans la catégorie reine des +100 kg. Riner, porte-drapeau de la délégation française à Rio, entrera en lice vendredi.
"Vous savez, il nous reste encore des cartouches, a dédramatisé Massina. C'est vrai qu'à Londres on en avait déjà trois dans notre escarcelle. Mais il y a toujours une sacrée bonne ambiance, les filles sont vraiment là. Oui, on est déçus mais on reste dedans, on n'a pas de doute ni d'inquiétude."