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Les judokas français ont "pris une calotte" aux jeux Olympiques de Rio avec l'élimination précoce de la triple championne du monde Gévrise Emane, mais "il n'y a pas de crise", a assuré mercredi Jean-Claude Senaud, le directeur technique national.
Q: Comment expliquer la défaite de Gévrise Emane, championne du monde en titre, dès les huitièmes de finales des -70 kg ?
R: "Gévrise avait fait le boulot parce qu'elle avait marqué. Elle prend au sol, mais elle se fait retourner, c'est la tuile. Elle ne le mérite pas, c'est une fille extraordinaire, elle a tout pour elle. Elle venait pour chercher l'or. C'est le sport et on est déçus pour elle. Mais on va continuer et garder le moral. Les astres ne se sont peut-être pas bien alignés en même temps. On continue, on a tous le moral. Hier (mardi), on a bu une coupe de champagne pour fêter le retour de Clarisse (Agbegnenou, médaillée d'argent en -63 kg). Teddy (Riner) est avec nous, tout le monde est en forme et s'entraîne bien."
Q: Après cinq jours à Rio, le judo français semble loin de son tableau de marche de Londres (7 médailles dont deux d'or). Vous attendiez-vous à un bilan aussi mitigé ?
R: "On savait que nos cartes étaient vers la fin (de la semaine) parce que nos têtes de série étaient vers la fin. Bon, là, on a pris une calotte, une claque sur la tête ce matin (mercredi). On ne s'attendait vraiment pas à ça. (...) Le niveau est très élevé, ça se confirme. Il y a des surprises, des judokas expérimentés qui se font sortir. C'est compliqué, tout le monde s'entraîne ensemble dans le monde entier, tout le monde se connaît et s'analyse à la vidéo. En outre, les combats ne s'ouvrent pas beaucoup et vont beaucoup au +golden score+ (prolongation), donc, la médaille est dure à obtenir."
Q: Vous aviez dit rêver que la France puisse devenir la première nation mondiale lors de ces Jeux. Quel objectif fixez-vous désormais pour les deux derniers jours ?
R: "L'objectif c'est d'obtenir le plus de médailles possible. Je n'ai jamais annoncé de chiffre avant. Quand on nous a demandé un chiffre, on a dit 14 (sur 14 catégories), parce qu'on pensait que tout le monde était médaillable. On va aller chercher les médailles qu'on peut obtenir, jour après jour. (...) A la fin, on analysera tout ça, mais on va attendre la fin. Il n'y a pas de crise. On a fait le boulot, on va attendre la fin en espérant de belles médailles, et s'il n'y en a pas, on tirera des enseignements. Le judo français est assez fort."