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Au bout d'un improbable retournement de situation, les handballeuses françaises ont arraché la victoire contre l'Espagne (27-26 a.p.) pour accéder aux demi-finales des jeux Olympiques pour la première fois depuis douze ans, mardi à Rio.
"Jusqu'à présent les dieux du hand aux JO étaient de l'autre côté. Cette fois-ci, ils étaient du nôtre. On ne va pas s'en plaindre", a savouré la gardienne des Bleues Amandine Leynaud, heureuse d'avoir enfin franchi ce cap maudit des quarts de finale aux JO.
Il y a quatre ans à Londres, les Françaises avaient fini la compétition abasourdies et en larmes après un but à la dernière seconde sur penalty de la Monténégrine Katarina Bulatovic .
Il y avait eu aussi des désillusions à ce niveau à Sydney (2000) et Pékin (2008). Une seule fois, les Tricolores avaient franchi ce cap, en 2004 à Athènes (4e).
Cette année, elles ne sont plus loin d'une première médaille olympique. Une victoire supplémentaire jeudi et elles seront assurées d'empocher au moins l'argent. Ce sera face aux Néerlandaises, vice-championnes du monde, qui ont battu quelques heures plus tôt le Brésil (32-23).
L'obstacle n'est pas insurmontable. Les Françaises s'étaient imposées contre les "Oranje" (18-14) en ouverture du tournoi et elles se présenteront dans le dernier carré ragaillardies par cette incroyable renversement de situation face aux Espagnoles.
Elles avaient déjà joué un vilain tour aux vice-championnes d'Europe en titre, en s'imposant d'un but lors des 8es de finale du Mondial-2015 danois en décembre. Mais cette fois-ci, le duel a longtemps été tout sauf serré.
- Le sang-froid de Niombla -
Larguées à l'issue de la première période (5-12), les Françaises étaient encore menées de sept buts à un quart d'heure de la fin (11-18). Mais des parades décisives d'Amandine Leynaud, l'efficacité retrouvée de Lacrabère (7 buts), la vitesse et le sang-froid de Gnonsiane Niombla ont fait la différence.
Estelle Nze-Minko a aussi fait un formidable travail, en défendant haut, pour gêner la circulation du ballon en seconde période. "Des scénarios aussi incroyables que celui-là, je n'en avais vécu qu'un: en finale du Mondial en 2003", a souligné Krumbholz qui a rappelé cette histoire à ses joueuses à la mi-temps.
A l'époque, les partenaires de Valérie Nicolas avaient comblé un retard de sept buts dans les sept dernières minutes face à la Hongrie. Et elles avaient remporté la finale en prolongation (32-29 a.p.) pour décrocher le seul titre du hand français féminin à ce jour.
Niombla a gardé cela dans un coin de sa tête au moment d'exécuter le penalty de l'égalisation dans les dernières secondes du temps réglementaire (23-23).
La désormais ex-arrière de Fleury-les-Aubrais, qui rejoindra à la rentrée Bucarest, donnait ensuite l'avantage à la France (24-23) pour la première fois du match, sur un autre jet de 7 mètres.
Les Bleues se sont détachées grâce à Pineau (26-24) mais les Espagnoles, mêmes sonnées, ont tout tenté pour revenir en prolongations. En vain.
Le dernier shoot de Nerea Pena, meilleure marqueuse du match (13 buts) s'écrasait sur un poteau de la cage de Leynaud (score finale: 27-26), comblée de bonheur.