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Les handballeuses françaises recroisent les Néerlandaises jeudi (20h30 françaises) en demi-finales des Jeux de Rio avec l'ambition d'assurer leur place sur le podium olympique et ainsi d'écrire une nouvelle page de leur histoire.
Si elle a remporté une fois le titre mondial (2003) et obtenu deux fois la troisième place lors de l'Euro, l'équipe de France n'a jamais décroché de médaille aux JO. Elle s'en est approchée une fois, en 2004, avant de terminer à la plus mauvaise place (4e).
Après les désillusions vécues en quarts de finale à Pékin (2008) puis à Londres (2012), l'occasion se représente enfin au prix d'une prestation d'anthologie livrée mardi face à l'Espagne.
Les Françaises sont revenues dans le match alors que tout semblait perdu à un quart d'heure de la fin (-7), avant de sceller la victoire dans les prolongations.
"Quand je repense à Londres et à ce que nous avons réalisé ici, je me dis que c'est magique de faire du sport. Aujourd'hui, c'est nous qui sommes heureuses, mais cela aurait très bien pu pencher de l'autre côté", analyse la gardienne Amandine Leynaud, lucide.
Après avoir franchi ce cap maudit, plus question de s'arrêter. "Le quatrième, ce ne sera pas nous", prévient l'ailière gauche Manon Houette, qui n'a pas connu les précédentes campagnes olympiques, comme près des deux tiers de l'effectif.
Seules cinq (Lacrabère, Pineau, Dembele, Leynaud, Ayglon) étaient présentes à Londres, où l'aventure s'était brutalement arrêtée sur un but à la dernière seconde de la vedette monténégrine Katarina Bulatovic .
- 'Oranje' stressées -
Ces joueuses cadres avaient aussi participé à l'épopée du Mondial-2011 achevée à la deuxième place. Depuis les Bleues n'ont plus conquis de médaille.
Un succès jeudi serait une juste récompense pour une génération dont la combativité et la persévérance ont crevé l'écran face à l'Espagne, vice-championne d'Europe et médaillée de bronze aux JO-2012.
Mais il faudra pour cela écarter les Néerlandaises, vice-championnes du monde, qu'elles avaient battues en ouverture (18-14). "Mais notre équipe n'a plus le même visage", prévient l'ailière droite des "Oranje" Jurswailly Luciano.
Après un parcours en demi-teinte en phase de poules, elles se sont libérées face au Brésil (32-23). "Nous étions stressées au début et l'esprit d'équipe n'était plus aussi bon. Puis nous nous sommes parlées en se disant: +Allez les filles, tout recommence à zéro maintenant+", explique la pivot Yvette Broch, qui a évolué quatre ans à Metz.
La visite de la judokate Edith Bosch , médaillée d'argent (-70 kg), la veille du match a aidé à dédramatiser l'enjeu de l'olympiade. "On ressentait tellement de pression après notre médaille d'argent... Elles nous a donné des conseils en nous faisant comprendre qu'il fallait construire une nouvelle histoire et profiter à fond", détaille Luciano, qui évolue quant à elle toujours à Metz.
L'issue de ce duel dépendra de la capacité des Françaises à limiter l'impact des tireuses Lois Abbingh, une future Parisienne, et surtout Estavana Polman, pièce-maîtresse de l'équipe. Il faudra aussi réussir à déjouer la vigilance de l'efficace gardienne Tess Wester.