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Les handballeurs français, en reconquête après un Euro mitigé, restent les favoris des jeux Olympiques de Rio où ils tenteront de remporter une troisième médaille d'or de suite, du jamais vu chez les messieurs, malgré la renaissance de l'Allemagne, redevenue reine de son continent.
Depuis leur première campagne olympique, marquée par une médaille de bronze à Barcelone en 1992, les Bleus ont participé à tous les JO et n'ont, malgré quelques déceptions, jamais fini au-delà de la sixième place.
La consécration est venue il y a huit ans à Pékin, où les joueurs de Claude Onesta ont touché l'or olympique et donné naissance à ce qui est encore aujourd'hui "LA" référence du handball mondial. Quatre ans après, ils avaient réussi l'exploit de conserver leur titre lors des Jeux de Londres.
Seule l'ex-URSS l'avait fait précédemment, remportant le titre sous bannière soviétique en 1988 puis en tant que Communauté des Etats indépendants (CEI) en 1992.
Rien n'est impossible pour la "génération Karabatic" qui a glané depuis 2006 pas moins de huit trophées sur treize possibles: trois au Championnat d'Europe (2006, 2010, 2014), autant au Mondial (2009, 2011, 2015) et deux aux JO.
En comptant les succès planétaires de 1995 et 2001 des anciennes générations, la France cumule au total dix titres. Aucune autre sélection masculine ne peut en dire autant.
"La compétition va être très différente de Londres, estime Nikola Karabatic . L'équipe a beaucoup changé. On a beaucoup de potentiel. J'ai confiance en cette équipe. Les joueurs sont prêts à casser la baraque."
- L'Espagne, grande absente -
Depuis 2012, l'effectif français a été en partie renouvelé. Les frères Bertrand et Guillaume Gille , Jérôme Fernandez et Didier Dinart , devenu entraîneur-adjoint, ont cédé leur place à de jeunes joueurs talentueux, comme Valentin Porte ou Kentin Mahé.
Avec ce sang neuf et l'expérience des piliers comme Thierry Omeyer , Daniel Narcisse et Nikola Karabatic , la France a enclenché une nouvelle phase de succès, après un Mondial-2013 aux airs de fin de cycle (6e place). Elle a ainsi remporté l'Euro-2014 au Danemark puis le Mondial-2015 au Qatar.
Mais la série a pris fin en janvier lors du Championnat d'Europe en Pologne (5e place), marqué par la renaissance de l'Allemagne. Malgré une avalanche d'absents, dont la star Uwe Gensheimer, celle-ci a réussi, avec de jeunes pousses et un gardien déchaîné (Andreas Wolff), à mettre fin à neuf ans de disette.
Placée dans le groupe le moins relevé des deux, avec la Pologne et la Suède, finaliste sortante, la "Mannschaft" sera très attendue. Mais avec une équipe renforcée par des joueurs plus aguerris, elle a déçu en préparation.
Les Français devront eux tirer leur épingle du jeu dans une poule terrible où figurent principalement le Qatar, vice-champion du monde, l'éternelle Croatie et le Danemark du virtuose Mikkel Hansen.
Pour la première fois depuis 1976, l'Espagne, vice-championne d'Europe et championne du monde en 2013, ne participera pas au tournoi olympique après avoir chuté en avril lors d'un tournoi de qualification "piège" en Suède.