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Les handballeurs français, bousculés pendant une quarantaine de minutes, ont fini par éteindre une valeureuse équipe brésilienne (34-27) et son chaleureux public, pour accéder mercredi aux demi-finales des jeux Olympiques de Rio.
Après la Croatie, le Danemark ou encore le Qatar, les Bleus ont donc accroché un autre pays hôte à leur tableau de chasse. Depuis 2008 et le début de leur razzia, ils sont passés maîtres dans l'art de doucher l'ambiance.
Ni les quelques sifflets des 8.000 spectateurs à leur arrivée sur le parquet, ni les éclats de joie du public "Auriverde" à la mi-temps (16-16), content de voir son équipe rivaliser, n'auront enrayé la mécanique française.
"On aime se nourrir de ces ambiances-là. Cela nous permet de performer un peu plus", soulignait après le match l'arrière droit Valentin Porte.
Le rêve d'une troisième médaille d'or d'affilée, un exploit inédit chez les messieurs, commence à prendre forme. La prochaine étape sur la route du triplé se jouera vendredi face à l'Allemagne qui a surclassé le Qatar (34-22).
Ce sera presque une finale avant la lettre entre les Bleus, également champions du monde en titre, et la "Mannschaft" qui a reconquis le titre européen en janvier.
Pour en arriver là, les Français ont tout de même dû s'employer. Car le remuant pivot Alexandro Pozzer (8 buts) et le shooteur Thiagus Petrus (7 buts) ont commis des dégâts en première période.
Il a fallu d'excellentes prestations de Michaël Guigou (8 buts) et de l'expérimenté Daniel Narcisse (7) pour les faire céder. Il a aussi fallu effectuer quelques réglages défensifs.
"Ce n'était pas forcément bien engagé à la mi-temps. Mais on a resserré un peu derrière, on ne s'est pas affolé. Cela nous a permis de récupérer des ballons, de creuser l'écart. A partir de là, ils étaient cuits", explique Nikola Karabatic (4 buts), qui affichait un beau coquard sous l'?il droit.
- Différence physique -
Car les Brésiliens ont particulièrement ciblé la vedette tricolore et ont joué dur, avec un joueur avancé en défense pour gêner la circulation du ballon. "Cela leur a demandé énormément d'énergie. Ils ont été moins bons derrière en deuxième mi-temps et ont fini par craquer", commente Porte.
La différence s'est faite au niveau physique mais aussi sur l'expérience. Le Brésil, qui n'a jamais obtenu de médaille hors de son continent, disputait son premier quart de finale aux Jeux, face à des Français doubles tenants du titre mais aussi champions du monde.
Les Bleus se sont vite détachés grâce à l'efficacité de Guigou (5-2), auteur de 6 buts en première période, dont deux sur pénalty. Mais les Brésiliens ont fait bloc. Les parades du gardien Maik dos Santos, déchaîné, leur ont permis de se créer des contre-attaques et de prendre les commandes (6-5).
Les Bleus se sont détachés une deuxième fois (15-12) sur un kung-fu de Guigou, servi par Luc Abalo , mais sans réussir à faire le trou. Derrière, Petrus s'est mis en mode catapulte et le Brésil recollait à la pause.
Au retour des vestiaires, les Bleus ont resserré les boulons en défense, devant Vincent Gérard qui suppléait Omeyer en difficulté. Dans le dernier quart d'heure, ils réussissaient enfin à creuser l'écart. L'inévitable Guigou convertissait un jet de sept mètres après une faute sur Nikola Karabatic (26-22).
Après deux nouveaux buts du précieux Narcisse (31-25), la France était a l'abri. Le sélectionneur Claude Onesta pouvait faire tourner l'effectif et c'est le jeune Kentin Mahé (25 ans) qui scellait la victoire française (34-27).