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Les handballeurs français, en quête d'un triplé inédit lors des Jeux de Rio, n'ont plus qu'un match à gagner pour arriver à leurs fins dimanche (14h00 locales, 19h00 françaises) face au Danemark, leur victime favorite.
Si l'on s'attarde sur les chiffres, les Danois n'ont que peu de chances d'empêcher les Bleus de remporter une troisième médaille d'or d'affilée. Pareil exploit n'a été réalisé que par... les Danoises (1996, 2000, 2004).
L'équipe de France n'a perdu aucune de ses huit finales disputées depuis 2006. Et en 21 ans, elle n'a chuté qu'une fois en neuf matchs dans les grandes compétitions contre la sélection scandinave.
C'était lors de la "petite finale" du Mondial-2007. Les Bleus, qui venaient de perdre en demies contre l'Allemagne sur une erreur d'arbitrage, ne s'appelaient pas encore les "Experts".
Par la suite, ils ont causé beaucoup de misères aux Danois, les battant de justesse en finale du Mondial-2011 (37-35 a.p.), et les humiliant devant leur public en finale de l'Euro-2014 (41-32).
"Ce match, c'était vraiment dur pour nous. Mais tout le monde a pris de l'expérience par rapport ça. J'espère que nous sommes plus prêts que la dernière fois", affirme, en français, l'arrière danois Mikkel Hansen, le seul à avoir surnagé ce soir-là (9 buts).
Six jours après la défaite contre les Français en poules (33-30), la star danoise retrouvera encore ses partenaires du PSG, Thierry Omeyer , Daniel Narcisse , Luc Abalo , Nikola et Luka Karabatic: "C'est marrant quand tu joues contre tes coéquipiers", dit-il.
Aurait-il pour autant voulu affronter les Bleus s'il avait eu le choix? A cette question, le longiligne arrière au bandeau à la Björn Borg lâche un rire gêné.
- Battre la France, le défi ultime -
Pour son coéquipier Henrik Mollgaard, également joueur du PSG, affronter la France en finale, "c'est le défi ultime". "Si tu gagnes, tu mérites vraiment la médaille d'or", poursuit le colosse (1,96 m, 97 kg) aux cheveux longs et à la barbe fournie.
"Je suis convaincu que nous avons nos chances. Mais ce sera certainement encore un match avec un dénouement théâtral", ajoute Mollgaard, en référence aux demi-finales.
Le Danemark, qualifié au forceps face à la Pologne (29-28 a.p), a dû faire preuve de force mentale lorsque l'ailier adverse Michal Daszek a arraché la prolongation avec un tir venu d'ailleurs et au buzzer.
"Un but comme ça, cela arrive une fois sur un million. C'est incroyable que notre équipe soit restée dans le match et qu'elle n'ait pas perdu la tête", souligne Hansen, auteur de 10 buts mais légèrement touché à un genou.
Les chances du Danemark reposeront sur son tireur d'élite mais aussi sur son gardien Niklas Landin, qui avait sombré en 2014 à Herning.
- Émulation avec les filles -
Il lui faudra aussi répondre à l'intensité physique des Français qui ont fait un grand pas vers le titre en venant à bout de l'Allemagne, championne d'Europe (29-28).
Leur expérience des grands rendez-vous face au Danemark, trois fois finaliste du Mondial et double champion d'Europe, mais qui dispute sa première finale olympique, sera un énorme atout.
L'émulation créée par la qualification des Françaises en finale (ce samedi 15h30 locales, 20h30 françaises) sera, elle, une source de motivation supplémentaire. "Les filles nous ont mis la pression. C'est tellement beau pour le hand français", salivait d'avance Nikola Karabatic , tout près d'un triplé historique.