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Détrônés par le Danemark aux jeux Olympiques (28-26), les handballeurs français tenteront de réaffirmer leur puissance en janvier lors du Mondial organisé sur leur sol, avec pour mission de conserver leur dernier trophée.
En sept mois, les Bleus ont perdu deux de leurs trois couronnes, en chutant d'abord lors de l'Euro en janvier (5e) puis en finale des Jeux de Rio dimanche. Depuis les Jeux de Pékin en 2008, l'équipe de France avait toujours gagné au moins une grande compétition sur deux.
Elle n'avait par ailleurs perdu aucune de ses huit précédentes finales sous la direction du sélectionneur Claude Onesta , arrivé aux commandes en 2001.
Réponse l'hiver prochain (11-29 janvier) lors du premier Mondial organisé en France depuis 2001, où les Bleus se présenteront parmi les trois principaux favoris avec le Danemark et l'Allemagne, championne d'Europe et en pleine renaissance.
Il y a quinze ans, les "Costauds" coachés par Daniel Costantini avaient remporté le tournoi, avec dans leurs rangs deux jeunes premiers: Thierry Omeyer et Daniel Narcisse restés, 15 ans après, des éléments indispensables de l'équipe.
Le gardien fétiche et l'arrière volant, qui seront âgés de 40 et 37 ans en janvier, comptent bien être de la partie. Pour une fin en apothéose?
Le sélectionneur Claude Onesta devrait, lui, sauf surprise, achever la grande aventure débutée en 2001 à l'issue de ce 25e Mondial, en passant très certainement la main à Didier Dinart , l'ancien pilier de la défense française, reconverti entraîneur-adjoint.
"Le jour où j'aurai le sentiment d'être devenu plus une gêne qu'une solution, je peux vous assurer que je n'attendrai pas que l'on me pousse dehors. Cela peut être tout à fait au terme de l'aventure olympique... Je pense pouvoir dire en tous cas que cela n'ira pas au-delà du Mondial-2017", a-t-il récemment déclaré.
En quinze ans, Onesta, 59 ans, a guidé sa génération dorée vers huit titres: trois lors du Mondial (2009, 2011, 2015), trois lors de l'Euro (2006, 2010, 2014) et donc deux lors des Jeux (2008, 2012).
Ils sont venus s'ajouter à deux éditions du Championnat du monde (1995, 2001) gagnées sous l'ère du pionnier Costantini, faisant ainsi de la France "LA" référence planétaire du handball chez les messieurs.
Cette équipe, privée du titre dans seulement six des quatorze dernières compétitions peut-elle perdre sa couronne mondiale?
- France-Brésil en ouverture -
Tout dépendra de l'état de forme des troupes qui seront mieux outillées sur le papier avec les retours de Xavi er Barachet, forfait pour les Jeux de Rio, et de William Accambray , qui n'a pas été retenu pour le Brésil mais figure toujours dans les plans d'Onesta.
Valentin Porte, Luka Karabatic et Kentin Mahé, qui se situent entre deux générations, sont amenés à prendre davantage de responsabilités. Derrière, de jeunes pousses pointent le bout de leur nez avec Mathieu Grébille, qui n'a pas exprimé toutes ses qualités à Rio, Timothey Nguessan ou encore Nedim Remili, forfait au Brésil.
Sans oublier la classe biberon incarnée par Ludovic Fabregas, médaillé d'or olympique avec les "A" à seulement 20 ans. Ses compères Benoit Kounkoud, Melvyn Richardson (fils de Jackson) ou encore Dika Mem, champion du monde et d'Europe avec lui chez les jeunes, frappent à la porte.
Mais il faudra bien un jour remplacer Omeyer et Narcisse, deux des meilleurs joueurs de tous les temps. La star Nikola Karabatic , ainsi que Michaël Guigou et Luc Abalo , âgés de 32, 34 et 31 ans, ne seront pas éternels non plus.
Avant de penser à l'avenir, le "Cinq majeur" des Bleus tentera de remettre en marche cette fabuleuse success story en décrochant un nouveau trophée à domicile.
Rendez-vous le 11 janvier à Bercy pour le coup d'envoi. Ce sera face au Brésil.