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Dimanche, jour spécial pour la gymnastique artistique: ses deux astres souverains, Kohei Uchimura et Simone Biles , ont l'occasion d'empoigner chacun une troisième médaille d'or aux JO-2016 à trois quarts d'heure d'intervalle dans les finales par agrès, où le Français Cyril Tommasone a ses chances.
Tommasone, 5e aux arçons à Londres-2012, a fini 3e des qualifications cariocas, et a donc logiquement le podium en ligne de mire.
Le Lyonnais s'est classé derrière deux Britanniques, le champion du monde Max Whitlock et Louis Smith , double médaillé olympique sur cet appareil. Mais il devra repouser la concurrence de l'Ukrainien Oleg Verniaiev , qui a failli détrôner Uchimura au concours général.
A Rio, le même Uchimura et Biles ont déjà remporté les concours généraux par équipes et individuels, les épreuves reines; reste à étendre leur empire dans ces finales à huit gymnastes, dans leurs styles personnels: un règne long et doux pour lui, récent et sévère chez elle.
C'est "King Kohei" qui ouvre le bal au sol (17h00 GMT), "un phénomène" pour le président de la Fédération internationale (FIG). "En tant qu'ancien gymnaste, je suis impressionné par la sérénité avec laquelle il aborde la compétition et sa capacité à se maintenir au sommet toutes ces années", confie Bruno Grandi à l'AFP.
Le Japonais de 27 ans détient déjà sept médailles aux JO, dont trois en or, et vise un premier titre olympique dans un agrès. En attendant Tokyo-2020, où il pourra s'approcher du record dans la gym masculine des Jeux de son compatriote Sawao Kato (12 podiums dont 8 titres).
Au fil de ses trois routines au sol à Rio, Uchimura est monté en puissance. Mais gare à la moindre erreur: à ses deux premiers passages, l'avaient devancé les Américains Samuel Mikulak et Jacob Dalton, puis son compatriote Kenzo Shirai, auteur d'un remarquable 16,133.
- Biles libérée -
Après le roi, la reine; après le sol hommes, le saut femmes (12h45 GMT). C'est l'épisode 3 de la saga olympique Simone Biles , en route vers un quintuplé inédit en gym artistique lors d'une session de JO.
Et attention à une reine qui a un compte à régler: lors de ses trois Mondiaux, la Texane de 19 ans a récolté trois médailles au saut, mais aucune en or. Autant dire du toc pour cette orpailleuse effrénée.
Alors à Rio, elle a tapé du poing sur la table du saut et obtenu la meilleure note lors de ses trois routines, à chaque fois à proximité de la barre des 16. Avec une belle marge sur la Nord-Coréenne Hong Un-jong et la Russe Maria Paseka, championnes du monde de la spécialité respectivement en 2014 et 2015.
Biles, de surcroît, y va l'esprit totalement libéré. Les concours généraux, "c'est la partie la plus stressante de la compétition, maintenant ce sont les compétitions individuelles donc il faut prendre du plaisir", a-t-elle avancé.
Cette "belle ambassadrice de la gymnastique moderne brise tous les clichés que certains pouvaient encore avoir sur ce sport, s'enthousiame Bruno Grandi. Avec beaucoup de talent, elle arrive à concilier les éléments acrobatiques pour lesquels elle a de grandes prédispositions et l'élégance dans l'exécution des mouvements".
Aux barres asymétriques, en l'absence de Biles non qualifiée, la Russe Aliya Mustafina luttera sans doute avec les Américaines Madison Kocian et Gabrielle Douglas pour conserver son titre. Cet agrès représente le seul point faible de la prodigieuse Texane. Pour les autres, pour une fois, pas de bile.