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Le gymnaste français Samir Aït Saïd, gravement blessé samedi aux JO-2016, s'est fait opérer avec succès de sa double fracture ouverte à la jambe et garde le moral, a-t-il annoncé dimanche matin sur les réseaux sociaux.
La double fracture ouverte tibia-péroné de la jambe gauche "a nécessité une opération sur place, qui s'est très bien passée. Je pourrai être sur pieds dans pas très longtemps, enfin +sur pieds+, tout est relatif...", dit-il dans une vidéo où il remercie aussi les personnes qui lui ont témoigné leur soutien.
"Je vais pouvoir retourner à la salle encourager les copains parce que la compétition n'est pas finie", assure-t-il en allusion aux qualifications d'Axel Augis et Cyril Tommasone pour les finales respectivement du concours général et du cheval d'arçons.
"Je me suis mis quand même dans l'ambiance avec le plâtre bleu-blanc-rouge, allez la France!", lance aussi Aït Saïd en montrant sa jambe plâtrée aux couleurs nationales.
"Croyez-moi, l'aventure Tokyo-2020 est encore d'actualité et dès que je serai remis sur pattes, on va aller à l'entraînement et on va aller chercher cet or olympique", conclut-il.
- 'Un moment extraordinaire' -
Dans la journée de dimanche, il a ensuite reçu la visite du président de la Fédération internationale (FIG), Bruno Grandi. "Tu es un champion ! Moi je n'ai jamais réussi à aller aux Jeux olympiques comme athlète !", lui a dit cet ancien gymnaste de l'équipe junior d'Italie.
"Tout le monde a été un peu surpris de ma réaction", a relevé Aït Saïd dans un entretien à la FIG. "Je n'ai pas crié, j'ai tout de suite su que c'était terminé. Il fallait se faire une raison. Alors immédiatement, j'ai pensé aux JO de Tokyo. Pas pour garder espoir mais parce que je suis déterminé. Je veux cette médaille olympique et je l'aurai. Du coup, je n'avais qu'une hâte: me faire opérer. Aujourd'hui (dimanche), j'ai pu remarcher".
Il a aussi confié avoir été touché par la réaction d'empathie des spectateurs de l'Arène olympique de Rio: "Quand j'ai fait coucou au public pour leur dire merci, tout le monde a applaudi. Même dans mon malheur, c'était un moment extraordinaire. La preuve, c'est que je n'en ai même pas pleuré. C'était une expérience humaine".
Aït Saïd (26 ans) s'est blessé à la réception de l'épreuve du saut. Il avait été évacué sur civière sous les applaudissements émus du public.
Il s'était qualifié pour la finale par agrès aux anneaux, où il représentait une sérieuse chance de médaille pour la France.