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Le meilleur gymnaste du monde, Kohei Uchimura , a échoué dimanche à la 5e place de la finale du sol aux JO-2016, loin derrière Max Whitlock qui offrait à la Grande-Bretagne sa toute première médaille d'or olympique en gymnastique artistique.
Le Japonais de 27 ans, qui souffrait du dos avant la finale, a tué le suspense dès le départ, à son détriment: dès sa première diagonale, il ratait sa réception et sortait du praticable. Les deux pieds dans la bordure verte, c'était déjà se mettre dans le rouge.
Il avait beau effectuer de beaux bonds par la suite, le mal était fait, et les juges allaient le sanctionner d'un 15,241.
Il était pourtant monté en puissance au fil de ses trois routines précédentes au sol à Rio (15,533 en qualifications, 15,6 par équipes et 15,766 en individuel).
Mais ce n'était vraiment pas le jour de "King Kohei", qui reste donc bloqué à sept médailles olympiques, dont quatre en or. Il avait néanmoins remporté dans la semaine son pari de couvrir son pays d'or en détrônant la Chine au concours par équipes.
Il vise déjà Tokyo-2020, où il pourra s'approcher du record dans la gym masculine des Jeux, propriété de son compatriote Sawao Kato (12 podiums dont 8 titres).
- Deux Brésiliens sur le podium -
Et comme sonné, Uchimura a quitté sa chaise et les autres gymnastes en lice, et s'est étrangement approché du praticable pendant que Whitlock lui volait la vedette lors d'une routine bien supérieure.
Le Japonais semblait hagard. Un officiel a dû gentiment l'éconduire, sur le thème: "Monsieur, vous ne pouvez pas rester là, vous devez retourner à votre place..." Ce devait finalement être, cruellement, la cinquième.
Whitlock (23 ans), lui, a confirmé sa montée en régime, après deux premières médailles de bronze aux JO-2012 et celle au concours général à Rio, derrière le duel au couteau Uchimura-Verniaiev.
Il avait encore la perspective de compléter sa panoplie dans l'après-midi avec la finale du cheval d'arçons, dont il est champion du monde en titre.
Derrière le Britannique, un doublé brésilien: Diego Hypolito et Arthur Mariano, montés sur le podium dans une salle en délire.
Avant la note attribuée au dernier gymnaste en lice, les deux Brésiliens étaient déjà débordés par l'émotion, Hypolito debout les larmes aux yeux, et Mariano au sol recroquevillé en boule, la tête dans les mains. A la manière d'un gardien de but qui ne veut pas voir le tir au but décisif de son équipe.
La journée devait se poursuivre avec l'entrée en scène de Simone Biles à la finale du saut, où elle est susceptible de décrocher sa troisième médaille d'or sur la route d'un quintuplé qui serait inédit dans la gym artistique féminine aux JO.