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© AFP/Thomas COEX
L'Américain Simone Biles
lors de la finale du sol, aux JO de Rio le 16 août 2016
Simone Biles , saga olympique, 5e et dernier épisode: celui d'une quatrième médaille d'or aux JO-2016, cueillie mardi au sol, qui convoque un record et traduit l'impressionnante domination de l'Américaine dans la gymnastique artistique féminine.
La Texane de 19 ans, pour ses premiers Jeux, avait auparavant été titrée à Rio par équipes, au concours général et au saut, outre une médaille de bronze à la poutre.
Mardi, elle quittait le présent immédiat pour entrer dans l'histoire profonde en égalant le record de quatre titres sur les mêmes JO codétenu par la Soviétique Larissa Latynina et la Hongroise Agnes Keleti en 1956, quand il y avait sept compétitions contre six aujourd'hui, ainsi que la Tchécoslovaque Vera Caslavska (1968) et la Roumaine Ecaterina Szabo (1984).
Sur les six titres possibles, elle n'en aura laissé échapper que deux, dont celui des barres asymétriques, son point faible.
Et sur ses cinq finales disputées, elle aura connu une fausse note, lundi, quand elle a perdu l'équilibre à la poutre et deux places au podium. Elle avait beau faire bonne figure avec son bronze olympique, le rêve d'un quintuplé inédit s'était évanoui.
Alors, il fallait absolument finir en beauté. Et pour cela, le mano a mano l'opposait à sa copine Aly Raisman, déjà sa dauphine au concours général.
- Raisman encore dauphine -
Ce duel se situait à un étage inaccessible pour le commun des gymnastes, où seules habitent les deux Américaines, entre la triple championne du monde en titre et la tenante olympique. Et comme d'habitude, c'est la cadette qui a pris la mezzanine au détriment de celle qu'elle surnomme affectueusement "Grandma" (mamie) pour ses 22 ans.
Passée en cinquième sur le praticable, derrière quatre concurrentes qui n'avaient pas atteint la barre des 15. Biles a tutoyé la barre des 16 (15,966), manquée de peu pour une petite erreur sur sa dernière réception. C'était bien la seule.
Son mouvement au sol représente son chef d'oeuvre gymnique, l'agrès qu'elle archidomine. Ca s'est fait sur un air de samba, une pincée de malice et une combinaison d'agilité et de puissance. Avec son truc en plus, sa marque de fabrique: un double salto arrière tendu avec demi-vrille et retombée à l'aveuglette, auquel elle a donné son nom.
Raisman, sur le célèbre air russe Kalinka, a sorti le grand jeu et enchaîné les sauts sans anicroche, déclenchant une ferveur similaire à l'enthousiasme soulevé par la meilleure gymnaste du monde.
Sur le podium, à bonne distance, est montée l'étonnante Britannique Amy Tinkler, pimpante et nette dans ses exécutions.
Plus tôt dans la finale messieurs des barres parallèles, l'Ukrainien Oleg Verniaiev , qui avait poussé le "roi" Kohei Uchimura dans ses retranchements au concours général, avait pris l'or, devant l'Américain Danell Leyva et le Russe David Belyavskiy .
A noter, avant même l'ultime épreuve de la gym à Rio (la barre fixe messieurs), que la Chine repart des JO sans aucune médaille d'or en gymnastique artistique, masculine et féminine, pour la première fois depuis 1984.