Happy Birthday : |
Nombre des plus grands joueurs ont renoncé aux jeux Olympiques en prétextant la crainte d'une piqûre de moustique, mais sur le parcours de Barra da Tijuca, ce sont des créatures autrement plus inquiétantes qui rôderont autour des golfeurs.
Caïmans, capybaras (énormes rongeurs), singes, bradypes (paresseux à trois doigts prolongés de longues griffes), chevêches des terriers (chouettes aux longues pattes), voire boas constrictors... Tous sont susceptibles de faire des apparitions sur le parcours où les hommes (11-14 août) puis les femmes (17-20 août), qui ont décidé de braver la menace du virus Zika transmis par les moustiques, se disputeront la première médaille d'or olympique de golf depuis 1904.
S'ils ne sont pas aussi communs sur les parcours que l'eau ou le sable des bunkers, les reptiles ne sont pas des obstacles tout à fait inconnus pour les joueurs du circuit américain qui peuvent en croiser sur les golfs de Floride.
Mais les panneaux prévenant du danger disséminés sur le parcours des JO ont de quoi inquiéter, même si le responsable des greens Mark Johnson assure ne pas trop craindre les caïmans vivant dans les lacs près des trous 2, 3, 5 et 9.
"Ils ne mesurent que cinq pieds (1,50 m) au maximum. Bons sang, j'en ai dans mon jardin qui mesurent 10 à 12 pieds (3 à 3,50 m)!", lance cet Américain vivant en Floride.
Selon lui, en outre, les caïmans de Barra da Tijuca ne sortent que la nuit et sont plutôt timides.
- Gare aux chouettes -
Reste que des dresseurs seront placés tout au long du parcours et que tout caïman repéré trop près du public ou des joueurs sera capturé et évacué vers le parc naturel voisin.
Le parcours olympique de l'architecte Gil Hanse a été construit exprès pour les Jeux dans la zone marécageuse de Marapendi. Depuis que le golf de Barra da Tijuca existe, le nombre d'espèces animales vivant dans la zone est passé de 118 à 263.
Et si les caïmans sont a priori les individus les moins conviviaux de cette faune, les jardiniers chargés de l'entretien du parcours considèrent que ce sont les capybaras, les plus gros rongeurs vivant sur la planète, qui sont susceptibles de créer le plus de dégâts.
"Ils mangent l'herbe durant la nuit, explique Johnson. Il y en a entre 30 et 40 à l'intérieur du périmètre du parcours. Mais eux, ils vivent ici, nous, on joue au golf. Alors, il faut qu'on coexiste..."
Outre ces rongeurs de la taille d'un chien, et sans compter différentes espèces de serpents, dont des boas, et des singes ayant élu domicile dans les arbres autour du green du 12, il y a toutes sortes d'oiseaux et notamment des chevêches des terriers.
"Je pense qu'elles sont allées dans 80% des bunkers" du parcours, estime Johnson, précisant qu'une famille avait actuellement établi son nid dans un bunker en bordure du green du 9.
Les règles du golf prévoient bien les gênes liées aux activités des animaux fouisseurs. Mais elles s'appliquent plutôt à des trous ou des monticules laissés par des petits rongeurs qu'à ces terriers de 20 cm typiques des chevêches.
"On ne va pas les combler, on va faire avec, assure encore Johnson. Les joueurs ne seront pas trop contrariés, on leur donnera simplement un drop gratuit."