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© AFP/GUSTAVO ANDRADE
L'équipe de France victorieuse de la Colombie aux JO de Rio, le 3 août 2016 à Belo Horizonte
C'est un sommet par la face nord: après avoir écrasé la Colombie (4-0), l'équipe de France se mesure aux Etats-Unis triples tenants du titre dans le tournoi olympique de foot féminin, samedi à Belo Horizonte (22h00 françaises).
Les hégémoniques Américaines ont remporté quatre des cinq tournois depuis l'introduction du "soccer" dames aux JO en 1996, et leur unique échec fut en finale (en 2000). Championnes du monde en titre, elles sont aussi montées sur le podium des sept Mondiaux.
Les Françaises, elles, visent encore leur première médaille après en avoir souvent frôlé (4es au Mondial-2011, 4es aux JO-2012, quarts de finale à l'Euro-2013 et au Mondial-2015).
Et sur les 21 confrontations, les Bleues se sont imposées trois fois seulement. Bref, à côté de la montagne américaine, la France est un mamelon.
Mais à force de persévérance et à défaut de podium de compétition, elle s'est installée sur celui du classement Fifa, derrière Etats-Unis et Allemagne.
Et ce sont encore ces deux pays que les Françaises retrouvent, sur le terrain ou dans les têtes: en battant le premier, elles éviteraient sans doute le second en quarts de finale.
- Eviter un autre "gros morceau" -
"On ne va pas se mentir: la première place est plus intéressante que la deuxième, admet la milieu Elise Bussaglia auprès de l'AFP. On l'a vu à la Coupe du monde l'année dernière en quarts de finale: l'Allemagne (vainqueur de la France aux tirs au but, ndlr), c'est quand même un gros morceau, pas évident".
"Contre les Etats-Unis, c'est un match important mais pas capital, relativise-t-elle cependant. On a envie de battre les Américaines, mais l'important est d'aller en quarts. Et si on veut gagner une médaille, il faudra battre toutes les équipes".
Mercredi, les Américaines de la capitaine Carli Lloyd , Ballon d'Or 2015, ont disposé de la Nouvelle-Zélande (2-0). " Alex Morgan n'a pas trop touché de ballons et il en a suffi d'un pour qu'il aille au fond", a noté Bussaglia, pressentie première de cordée dans la bataille du milieu.
Et elles possèdent en Hope Solo "certainement la meilleure gardienne du monde", a avancé en conférence de presse le sélectionneur Philippe Bergerôo, qui rappelle le penalty qu'elle a arrêté contre son équipe en finale de la Coupe d'Algarve en 2015.
"On sent que l'équipe américaine maîtrise terriblement son sujet sur le plan tactique", analyse le technicien. "Même si elle a des blessées ou des difficultés, ses remplaçantes font que le niveau de l'équipe ne descend jamais".
Les Françaises ont fait plus forte impression en balayant la Colombie mercredi, avec deux buts dans le jeu et deux sur coups francs. L'efficacité offensive, somnolente ces derniers mois, semble s'être réveillée, à l'image de l'avant-centre Eugénie Le Sommer, impliquée sur les deux premiers buts.
Et la solidité reste intacte: les Bleues en sont désormais à sept matchs d'affilée à garder leur cage inviolée. Nouvelles venues, Griedge Mbock et Amel Majri se sont parfaitement fondues dans le onze-type.
La dernière fois que les Françaises ont encaissé un but, c'était en mars contre... les Etats-Unis (1-0). La montagne reste à gravir pour se dégager un bel horizon.