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Neymar a lancé le Brésil à la vitesse de l'éclair en finale des JO-2016 en marquant dès la 15e seconde et en réussissant deux doublés, de buts et de passes décisives, contre le Honduras expédié 6-0 mercredi au Maracana.
"Ney", c'est le Bolt du foot olympique! Bon, l'affaire n'était pas pliée au bout de 9 secondes 81, mais c'est dès la 15e que la star barcelonaise s'est arrogé le record de précocité pour un but dans les tournois olympiques, battant celui de la Canadienne Janine Beckie (20e seconde le 3 août).
Le capitaine, défait en finale des JO-2012, a ainsi mis sur les rails de la finale son équipe en quête d'un premier or olympique, qui permettrait de compléter d'un titre inédit le palmarès brésilien et surtout de soulager la vive blessure du 7-1 encaissé en demi-finale du Mondial-2014 face à l'Allemagne.
D'ailleurs les spectateurs n'ont pas manqué de lancer l'invitation de la revanche, avant même l'autre demi-finale entre la jeune "Mannschaft" et le Nigeria, en chantant: "L'Allemagne peut attendre, son heure va arriver!"
Après l'entame très laborieuse, deux 0-0 contre l'Afrique du Sud et l'Irak, la "seleçao olimpica" a redressé la tête, balayant le Danemark dans le match crucial de la qualif' (4-0), puis la rude Colombie en quart (2-0) et donc le Honduras.
"Le champion est de retour!", a chanté le public, bien plus festif qu'à l'accoutumée dans le temple du "futebol" sous l'impulsion d'une centaine de supporters donnant le la.
Et la réconciliation est en marche, notamment avec son N.10, critiqué, raillé pendant le premier tour, avant de dégager la voie en quart en marquant son premier but du tournoi d'un coup franc direct.
"Maintenant, il vit de bons moments, mais il y a une semaine il connaissait des moments très difficiles, avec beaucoup de reproches", a rappelé le sélectionneur, Rogerio Micale, qui a salué le "monstre" qui "mérite notre gratitude, car il élève le Brésil à un niveau plus haut".
Petite vengeance sur la presse? Neymar ne s'est en tout cas pas arrêté devant les journalistes après le match.
- Double double -
Dès le coup d'envoi, "Ney" s'est rué sur Palacios, l'a contré puis a fait de même avec le gardien Lopez, et le ballon a franchi tranquillement la ligne. Il est ensuite resté au sol, le souffle coupé après être tombé sur la poitrine. Evacué en civière sur la touche, il s'est vite remis d'aplomb et a repris le match.
Sur un mode déchaîné. Dribbles, passes laser, orientation du jeu, le tout nappé de fantaisie: ce mercredi, sous le soleil de l'après-midi carioca, Neymar transpirait le "jogo bonito" (beau jeu).
Surtout, il a été efficace, en ajoutant à son but éclair un penalty (90e+1) et un autre doublé, de passes décisives: une ouverture dans la profondeur pour Gabriel Jesus (35e) puis un corner pour Marquinhos (51e). Est-ce parce qu'il a réussi un "double double" qu'il a fêté son deuxième but d'un geste de lancer franc de basket ?
Dans un match à sens unique, ses coéquipiers ont également brillé, comme Luan passeur pour Gabriel Jesus, auteur d'un doublé (26e), puis y allant de son propre but sur un caviar de Felipe Anderson (79e). Gabigol, malheureux à la finition, a bien participé aux offensives.
La défense auriverde, elle, n'a toujours pas encaissé le moindre but en désormais cinq matches. Bref, "le foot brésilien n'est pas si mort, nous avons une belle génération", s'est félicité Micale.
Le Honduras, lui, a atteint pour la première fois le dernier carré, sous la houlette du Colombien Jorge Luis Pinto, qui avait emmené l'étonnant Costa Rica jusqu'en quart du Mondial-2014.
Et ce mercredi, Neymar courait trop vite vers la finale.