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C'est le premier petit événement des JO-2016: le Brésil, grand favori du tournoi masculin de foot, l'a commencé jeudi en concédant un nul à l'Afrique du Sud (0-0), malgré une large domination et un bon Neymar .
Consolation pour l'équipe locale, les deux autres membres du groupe A, l'Irak et le Danemark, s'étaient quittés sur le même nul vierge, plus tôt dans le même stade de Brasilia, si bien que la journée inaugurale aura compté pour rien ou presque.
- 'Le nul est une défaite' -
"Pour nous, le nul est une défaite, a lâché Neymar . L'équipe est entrée sur le terrain pour gagner, nous savons que c'est notre responsabilité, mais nous savons que ce n'est pas facile, ce n'est pas comme si on venait simplement pour prendre l'or et qu'on rentrait à la maison."
"Nous allons rencontrer d'autres difficultés, a-t-il ajouté. Nous devons savoir les surmonter, mais nous allons garder la tête froide et faire les choses bien aussi vite que possible pour faire un bon match" dimanche contre l'Irak.
"Le premier match est toujours le plus difficile à cause de la hâte que la compétition commence, a aussi jugé le capitaine brésilien. Je crois que cette hâte a fini par nous porter tort."
Ce 0-0 est cruel pour les Brésiliens qui ont outrageusement dominé la rencontre, faisant la plupart du temps le siège de la surface adverse façon handball.
Il est à l'inverse méritoire pour la défense sud-africaine, restée diablement concentrée et courageuse, alors que l'étau se resserrait dans la dernière demi-heure, après l'exclusion de Mvala pour un deuxième carton jaune (59e).
En jouant aussi haut et en dominant autant, les Brésiliens n'étaient pas à l'abri de contre-attaques rapides à la moindre perte de balle, notamment en première période, sans conséquence toutefois.
Non, le vrai problème était dans la finition du côté de la formule offensive composée de la star Neymar et des deux Gabriel (Jesus et Barbosa, dit Gabigol).
Neymar a joué en meneur de jeu très libre, assez axial, et a pris beaucoup d'initiatives, dans son style tout en accélération. Seule son inefficacité pourra sans doute lui être reprochée.
- Jesus, un poteau -
Mais dans cette équipe, "Ney" est plus que le capitaine: hors concours dans le tournoi de foot, il fait partie du gratin des stars des JO, en témoigne son aura sur les réseaux sociaux. Et le sélectionneur, Rogerio Micale, n'a pas hésité à lui confier les clefs en assumant sa "Neymar-dépendance".
Peut-être le N.10 "auriverde" a-t-il parfois ressenti l'urgence de devoir faire coïncider son statut avec la physionomie du match: bref, le remporter à lui tout seul.
Le Barcelonais a tenté plusieurs frappes, dont deux cadrées, qui ont fait briller le gardien Khune (29e, 40e). Un autre tir brossé a frisé la lucarne (72e), alors que son tir de la dernière chance était trop écrasé (90e+5).
Neymar a aussi participé au collectif et s'est bien entendu avec Gabigol, qui a hérité de deux délicieuses petites passes mais a perdu son duel face au gardien (75e) puis tenté un retourné sans danger (77e).
Etrangement, les deux Gabriel semblaient à contre-temploi, avec Gabigol tournant autour de Jesus.
Et si le premier a grandement participé au jeu, le second est passé totalement à côté de son sujet. Les téléspectateurs fans de Manchester City, où il s'est engagé mercredi pour une somme estimée à 32 millions d'euros, n'auront pu voir le Gabriel Jesus créatif de Palmeiras.
Il aurait pu devenir le héros du match s'il avait mieux redressé son tir d'une position excentrée après un passe fuyante de Luan et finissant sur le poteau (69e).