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Les fleurettistes français se sont arrêtés prématurément lors de l'épreuve individuelle des jeux Olympiques de Rio dimanche, et l'escrime française n'a pas pris de médaille en deux jours, mais pour le moment, il n'y a pas péril en la demeure.
Aux Jeux, il y a des jours sans médaille qui laissent des regrets et rendent optimiste, comme ce fut le cas samedi avec la très belle et pourtant si rageante quatrième place de Lauren Rembi, qui a échoué à un rien de la "boîte", mais dont la performance était de grande qualité.
Et puis, il y a les jours où la déception est plus forte, comme dimanche, avec les fleurettistes qui n'avaient pas des tableaux faciles, mais qui sont sortis trop tôt dans la compétition.
A l'image d'Erwann Le Pechoux, arrivé à Rio avec la confiance d'une médaille d'argent aux Championnats d'Europe il y a six semaines dans son sac et battu (15-14) par l'Américain Gerek Meinhardt, médaillé de bronze aux Mondiaux-2015 et 2010, en 8e de finale.
"C'est un match qui pouvait être à ma portée, ce n'est pas un résultat qui me convient. Je voulais faire mieux et j'attendais mieux", a expliqué le natif du Pertuis après son élimination.
Une touche, c'est également ce qui a manqué à Jérémy Cadot, contre Andrea Cassara (15-14), déjà médaillé de bronze olympique en 2004 à Athènes et champion du monde 2011. Et pour Enzo Lefort, opposé au quadruple champion du monde allemand Peter Joppich , l'écart n'était que de deux touches au final (15-13).
- 'Pas le feu au lac' -
Des rencontres serrées et un scenario identique pour les trois fleurettistes avec des matches qu'ils menaient, preuve que leur escrime est en place.
"Je n'aurai jamais dû me retrouver à 14 partout, c'est un match que j'aurai dû finir bien avant. Je m'en veux d'avoir mal géré mon match", a pesté Le Pechoux.
Avec Lefort et Cadot, ils iront en quête d'une médaille par équipes le 12 août, qui échappe aux fleurettistes tricolores depuis seize ans et l'or en 2000 à Sydney. Un tableau très compliqué les attend à Rio, avec la Chine dès les quarts de finale, puis probablement l'Italie N.1 mondiale et championne du monde, s'ils passent en demies.
Pour l'escrime française, qui a encore le traumatisme de Londres-2012 (zéro médaille) au-dessus de la tête, il n'y a pourtant pas péril en la demeure. L'objectif de quatre médailles dont un titre reste toujours accessible, avec les grosses chances à venir.
"Il n'y a pas le feu au lac. Les fleurettistes avaient aujourd'hui de gros matches. On est aux Jeux, le niveau est donc très concentré. Je reste positive, ça montre que l'on est capable d'accrocher les meilleurs mondiaux", a tenté de positiver la présidente de la Fédération, Isabelle Lamour.
Prochaine occasion de monter sur le podium, lundi avec le sabre et l'épreuve individuelle pour Cécilia Berder, Charlotte Lembach et Manon Brunet en position d'outsider. Berder et Lembach se retrouvent dans un quart de tableau compliqué avec la N.1 mondiale et championne du monde, la Russe Sofia Velikaïa.