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L'escrime française, plus grande pourvoyeuse de médailles (115) et de titres (41) de l'olympisme tricolore, dispose de neuf jours aux jeux Olympiques de Rio pour laver l'affront de Londres-2012 (0 médaille), avec dans son sac plusieurs fines lames candidates au podium.
De Londres à Rio, la reconquête n'a pas été de tout repos, avec du très très bon, comme les sept médailles dont trois en or aux Mondiaux-2014 de Kazan, et du moins convaincant avec les trois médailles sans titre aux Mondiaux 2013 et 2015.
La longue période de qualification olympique (avril 2015-avril 2016) s'est soldée par un quasi sans-faute: 15 représentants sur 16 possibles dans les épreuves individuelles et quatre équipes, soit le maximum, qualifiées. Seule la Russie (16 sur 16 et 4 sur 4) a fait mieux. Un essai qui ne demande qu'à être transformé.
"Si on va chercher plus, ce sera du bonus pour tout le monde. S'il y a une médaille par arme, voire deux, ce sera merveilleux", explique le directeur technique national Christian Peeters.
Entre l'épée masculine, qui dispose du N.1 mondial Gauthier Grumier et occupe la tête du classement par équipes, et le sabre féminin, en position d'outsider derrière la Russie tant en individuel que par équipes, la France de l'escrime peut légitimement prétendre à quatre médailles dont deux titres, l'objectif de la fédération.
- Thibus pour confirmer son ascension -
Depuis Londres, les hommes de Hugues Obry à l'épée collectionnent les podiums en Coupe du monde et en grands championnats. Grumier est N.1 mondial depuis 2014, Yannick Borel est champion d'Europe en titre et 5e mondial et Daniel Jérent 6e.
"Ils ne peuvent s'affronter qu'à partir des demi-finales, ce qui est intéressant pour la préparation, ils n'auront pas ça en tête", apprécie l'entraîneur, vice-champion olympique à Sydney en 2000 et sur la plus haute marche du podium par équipes quatre ans plus tard à Athènes.
Au fleuret dames, Ysaora Thibus a remporté sa première étape de Coupe du monde pendant la période de qualification et espère franchir un palier, elle qui n'a cessé de progresser depuis 2012.
Les premières à entrer en piste seront les épéistes, pour qui un podium individuel correspondrait à un immense exploit. "Nous ne sommes pas les favorites des Jeux et ça nous convient très bien", estime l'entraîneur national Rudy Naejus.
Vincent Anstett au sabre est dans la forme de sa vie, après avoir enchaîné trois podiums de suite dont une victoire à Moscou en Coupe du monde et une médaille d'argent aux Championnats d'Europe.
Les Jeux de Londres avaient consacré des petites nations (premier titre pour le Venezuela par Limardo Gascon à l'épée, première médaille égyptienne avec l'argent pour Alaaeldin Abouelkassem au fleuret). Quatre ans plus tard, les grandes nations (Russie, Italie et France) sont de retour en force, et devraient se tailler la part du lion.